Les propriétaires forestiers ont renoué le dialogue avec les chasseurs
Après plusieurs mois de tension due aux dégâts de cervidés, l’assemblée générale des propriétaires forestiers s’est déroulée sous le signe du dialogue entre sylviculteurs et chasseurs.
Une “surchauffe”
Jean-Pierre Picard, président des chasseurs du Cantal, ne l’a pas oublié lors de son allocution à la tribune de l’assemblée des sylviculteurs. Il s’est notamment souvenu d’une “surchauffe du milieu agricole” liée aux dégâts de gibier qui a débouché le 8 février dernier sur une demande de battues administratives. Il avoue avoir “mal vécu la présence de sylviculteurs” lors de cette demande formulée à la DDAF (qui n’a d’ailleurs pas abouti), car “contraire à une certaine éthique” et à “l’esprit de concertation qui prévalait dans les unités de gestions”. Avec des mots choisis, le président Picard laisse entendre que si le souci de conciliation venait à voler en éclat, alors les subventions pour la protection des plantations (allouées par convention à hauteur de 50 % des dépenses) pourraient être remises en cause... Reconnaissant que les négociations n’ont pas toujours été faciles, Septime d’Humières constate cependant que les choses progressent, convaincu que le plan de chasse reste l’élément essentiel. Il se réjouit d’une hausse de +38 % des prélèvements et espère ainsi un juste retour à l’équilibre.
Meilleure représentation
Sur cette question d’équilibre sylvocynégétique, le préfet du Cantal a
tenu à affirmer que les instances de concertation du plan de chasse du
cerf fonctionnent très activement, précisant que leurs réunions sont
précédées d’un important travail de terrain. “Cela implique une
préparation technique entre les experts forestiers et les services de
l’administration et la tenue de réunions locales”, précise
Jean-François Delage. Le représentant de l’Etat rappelle en outre que
la composition de la nouvelle commission de la chasse et de la faune
sauvage accorde une meilleure représentation aux propriétaires privés
(agriculteurs et forestiers). Le nombre de représentants forestiers a
doublé, une avancée remarquée par le président du syndicat. Toutefois,
Septime d’Humières garde quelques griefs contre les services de l’Etat,
notamment à propos des aides à la reconstitution de la forêt après la
tempête de 1999. Le traitement de certains dossiers n’est toujours pas
terminé, a-t-il déploré.