Les propositions de la Plateforme verte
Au coeur des campagnes politiques, les énergies renouvelables sont l'objet de débats parfois passionnés, bien souvent par méconnaissance du sujet. Pour s'y retrouver dans le fatras des enjeux, et des financements, la Plateforme verte a édité un guide de 48 pages dans lequel elle tente surtout de réconcilier agriculture et photovoltaïque.
Élargir les productions agricoles éligibles à l'agrivoltaïsme. Telles est l'une des ambitions de la Plateforme verte qui a récemment présenté ses 15 principales recommandations. Cette association qui regroupe aujourd'hui soixante- dix membres représentatifs des secteurs de l'énergie et de la finance ne méconnaît pas les appétits que certains investisseurs nourrissent sur les terres agricoles. Elle rappelle d'ailleurs qu'entre 2012 et 2018, la France a vu son territoire agricole diminuer en raison de l'artificialisation (131 000 ha) et l'empiétement de la forêt (532 000 ha) et qu'il « faut maintenir la vocation agricole des sols ». Elle sait aussi que la réputation de la filière photovoltaïque est en jeu et qu'elle « doit apprendre à considérer les autres enjeux que celui seul de son propre développement », souligne l'étude.
D'un autre côté, la Plateforme sait parfaitement jouer sur la corde sensible des demandes sociétales, la nécessité pour l'agriculture de s'adapter en présentant des solutions. C'est pourquoi elle met en avant le fait que « toute forme d'agrivoltaïsme favorisant une adaptation de l'agriculture au changement climatique devra (...) être encouragée ». Son approche se veut « consensuelle, pérenne » et entend « préserver les intérêts des agriculteurs ». Elle s'appuie d'ailleurs sur les objectifs de Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui prévoit, d'ici 2028, un doublement du photovoltaïque dont la capacité devrait passer de 20,6 GW en 2023 à 35,6 GW (limite basse) ou 44,5 GW (limite haute) en 2028.
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