Les pêcheurs s’inquiètent du contenu de la future loi sur l’eau
La fédération de pêche s’interroge sur l’avenir des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique, appelées à évoluer dans les prochaines années.
Vers une évolution des AAPPMA
S’appuyant sur la démarche de la Corrèze, avec la mise en place d’une
politique de bassin en regroupant les AAPPMA par bassins versants,
Daniel Marfaing a jugé cet exemple “à suivre pour mener des actions
plus importantes et plus concrètes. Tout ceci va bien entendu dans le
sens de la directive européenne sur l’eau qui nous impose d’atteindre
une bonne qualité écologique des masses d’eau d’ici 2015”. Il y a donc
urgence d’autant que la nouvelle loi sur l’eau et la réforme de la
pêche associative devraient prendre effet en 1er janvier 2007. “Deux
volets nous intéressent directement : l’organisation de la pêche et la
protection des milieux aquatiques”. Si le premier point répond aux
attentes des pêcheurs (création d’une fédération nationale ; mise en
place d’une redevance milieux aquatiques plafonnée à 10 euros ;
création d’une cotisation pour la protection des milieux aquatiques de
18 euros, création de l’Office national de l’eau et des milieux
aquatiques en remplacement du Conseil supérieur de la pêche...), il
n’en est pas de même sur le deuxième volet.
Absence remarquée des parlementaires
“Des inquiétudes demeurent pour la protection des milieux aquatiques :
les acquis de la loi de 1992 ont été mis à mal ; la disparition de
l’article L 432-3 qui était un bouclier efficace dans la protection des
cours d’eau ; la simplification des procédures administratives avec
révision des seuils d’application ; le sacrifice de nos cours d’eau, au
nom des directives européennes sur les économies d’énergies, avec
l’utilisation de la petite hydroélectricité ; enfin l’examen même de la
loi par l’Assemblée repoussée en février puis en avril puis en mai”. A
ce propos, l’absence des parlementaires cantaliens lors de cette
assemblée générale a été fortement remarquée. “La pêche associative
c’est vous et je constate que les élus ne s’inquiètent pas trop de
notre sort, soulignait Jean-Claude Priolet de l’Union régionale du
Massif Central”. Daniel Marfaing rappelait enfin qu’avec cette réforme,
“une révision des statuts de la pêche associative est nécessaire”. Le
président fédéral a conclu son rapport en s’adressant aux agriculteurs.
“Une concertation et une collaboration entre l’agriculture et le monde
de la pêche doit s’établir dans les années à venir compte tenu des
directives environnementales et des différentes sécheresses. Tout ceci
dans un but commun : la protection des milieux et l’amélioration de la
qualité de l’eau”.