Les parades à la FCO : vacciner et désinsectiser
Une grande partie de l’AG du Groupement de défense sanitaire a été consacrée aux dispositifs de prévention contre la fièvre catarrhale.
Le Groupement de défense sanitaire a tenu le 6 juin une assemblée générale statutaire, suite à la décision prise en décembre 2007 de modifier ses dates d’exercice comptable, ramené à l’année civile. Après approbation des comptes, la fièvre catarrhale ovine s’est imposée comme le sujet majeur de discussions avec un éclairage apporté par le docteur Anne Touratier. Il a ainsi été indiqué que les doses vaccinales continuent à être livrées sur le département et qu’au cours du mois de juin, 28 200 doses “Intervet” seront disponibles pour vacciner 14 100 broutards. S’agissant des animaux transhumants, 100 000 doses correspondant aux besoins de 50 000 bovins ont été affectées au Cantal dès le 28 avril, complétées par 25 000 doses début mai. Leurs critères de répartition ont été établis par la préfecture avec comme priorités : transhumance interdépartementale, puis transhumance à moins de 900 m d’altitude et enfin, transhumances collectives, puis individuelles. Il fut également rappelé que la vaccination du cheptel reproducteur cantalien est prévue courant juin pour les ovins et au mois de juillet pour les bovins. Concernant le cheptel ovin, le directeur des services vétérinaires a laissé entendre qu’un retard dans la mise à disposition des doses était prévisible (pas avant fin juin).
Tarifs de vaccination : le préfet tranche
Les dernières évolutions réglementaires ont alors été exposées. Le délai entre la seconde injection du vaccin et l’export des bovins vers l’Italie a ainsi été réduit de 60 à 30 jours pour les bovins âgés de plus de 90 jours, vaccinés avec le vaccin Mérial et pour lesquels la deuxième injection a été réalisée avant le 30 avril 2008. Enfin, une récente circulaire permet aux veaux de moins de 90 jours d’être à nouveau expédiés vers l’Italie sans être vaccinés, sous certaines conditions : confinement depuis la naissance, test sérologique négatif et délai de 28 jours au moins après le début de la désinsectisation, ou test virologique négatif et délai de 14 jours au moins après le début de la désinsectisation. Dans les deux cas, le prélèvement doit être réalisé dans les sept jours avant le départ. Les tarifs de la vaccination ont également été évoqués. Pour les animaux destinés à l’export soumis à une vaccination obligatoire, ces derniers ont été débattus au sein des commissions réunissant éleveurs, dont le GDS, et vétérinaires. Ces commissions s’étant révélées infructueuses, le préfet a arrêté les tarifs à hauteur de 1,54 euro HT l’injection pour les bovins (0,45 euro HT pour les ovins), auquel s’ajoute une vacation de 25,62 euros HT couvrant les déplacements. L’UE prend en charge le vaccin et 50 % de l’acte vaccinal. En conséquence, seule la moitié de l’acte doit être facturée à l’éleveur par son vétérinaire.
Prévenir via la désinsectisation
En attendant que les opérations de vaccination se mettent en place, les divers intervenants ont souligné l’importance de la désinsectisation des animaux et des bâtiments, seul moyen de prévention. Après cet exposé, Michel Combes, déplorant une communication tous azimuts autour de la FCO souvent source de confusion chez les éleveurs, a réitéré la nécessité de vacciner l’ensemble du cheptel cantalien et ce, dans un délai le plus court possible. Il a d’ailleurs tenu à sensibiliser l’ensemble des éleveurs aux dégâts engendrés par la maladie. Il est aussi revenu sur la mise en place de la Caisse nationale de secours santé animale qui permet aujourd’hui de venir en aide aux éleveurs les premiers touchés. Il a remercié l’ensemble des adhérents qui ont contribué à l’abondement de cette caisse et qui en ont compris les enjeux. Les départements qui en bénéficient à ce jour ont fait part de leurs vifs remerciements.