Les négociations PAC au programme du CA de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine
Les contours de la future PAC se dessinent depuis plusieurs mois. Pour autant, il reste de nombreuses inconnues et arbitrages à prendre. Suite aux premières propositions de la Commission Européenne courant 2018, la FNSEA a défendu plusieurs propositions d'amendements. Ils ont été évoqués lors du dernier conseil d'administration de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine.
Le 8 février, les membres du conseil d'administration de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine ont reçu Sylvain Lhermitte, chef du service Politiques agricoles et Prospective à la FNSEA pour un point d'étape sur la PAC. Outre l'état d'avancement actuel des négociations, celui-ci a abordé les amendements défendus par le syndicat majoritaire. Courant 2018, la Commission Européenne dévoilait ses propositions législatives pour la PAC 2020. Elles devraient rester en l'état au moins jusqu'aux futures élections européennes à la faveur d'un contexte politique compliqué marqué par les incertitudes liées au Brexit, et celles liées à la progression des partis eurosceptiques, entre autres. De manière générale, la Commission Européenne souhaite pour la prochaine PAC plus d'équité et de simplicité notamment en ce qui concerne les aides directes. Sur ce sujet, la FNSEA se félicite que la notion d'agriculteur professionnel, qu'elle défend depuis des années, ait été entendue. L'UE souhaite également instaurer un nouveau mode de gouvernance. Après la définition d'objectifs à l'échelle européenne, charge à chaque État membre de constituer un plan stratégique (PSN) pour les atteindre. Des nouveautés sont également attendues sur la gestion des risques, les mesures de marché et l'architecture environnementale. Tout ça avec un budget en net recul. En réaction à ces premières propositions, la FNSEA a proposé plusieurs amendements fin 2018. Le premier cheval de bataille est budgétaire ; le maintien du budget étant une priorité pour la France. Une position partagée par le gouvernement français. Pour les aides du second pilier, la FNSEA défend l'homogénéité des soutiens sur tout le territoire. Un cadre national avec des aménagements régionaux permettant de mieux répondre aux spécificités territoriales doit prévenir toute distorsion de concurrence entre régions. Si les mesures en lien avec l'investissement ou le programme Leader peuvent être l'apanage des régions, les mesures surfaciques doivent être gérées au niveau national de manière homogène et dans un souci de simplification. Idem pour la gestion des risques et les aides à l'installation. Pour aboutir, les positions de la FNSEA doivent maintenant obtenir le soutien de la profession agricole mais également des décideurs français et européens. Le travail continue.