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Campagnol
Les maîtres mots : observer et lutter précocement à basse densité

Le 12 février dernier, la chambre d’agriculture de Lozère a organisé une formation sur les techniques de lutte contre le campagnol terrestre également appelé rat taupier.

© Inforgraphie Sépal

Une quinzaine d’agriculteurs ont participé à une formation sur les techiques de lutte contre le campagnol, dispensée par Jérémy Convers, technicien à la FDGDON (fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles) de Haute-Loire. La lutte contre les campagnols terrestres n’est pas une chose à prendre à la légère. En effet sur des cas types d’exploitations du massif central, des dégâts liés au campagnol sur une vingtaine d’hectares de prairies peuvent s’élever à 9 000 euros en ajoutant les frais de sursemis, de régénération de prairies et d’achats de fourrages.

La biologie du rat taupier a été présentée, car connaître son cycle de vie ainsi que les conditions favorisant son développement sont les clés pour lutter contre ce prédateur des prairies. Le campagnol terrestre est un mammifère rongeur herbivore vivant en moyenne six à huit mois (au maximum il peut vivre un an) et pesant 80 à 180 gr. Il mange en racines l’équivalent de son poids chaque jour, ce qui explique les dégâts importants qu’il peut causer et a une préférence pour les racines charnues (légumineuses, pissenlits, bulbes…). Il présente une reproduction explosive : avec une maturité sexuelle atteinte à deux mois, quatre à six portées par an et de deux à huit petits par portée, un couple de campagnols au printemps peut générer 120 campagnols à l’automne ! D’où la nécessité de lutter contre le campagnol précocement, dès les premiers indices de présence.

Enfin la diffusion du campagnol est cyclique avec une période de basse densité, une période de moyenne densité et une phase de forte densité correspondant au pic de pullulation. Les cycles durent en moyenne six ans et les pics de pullulation deux ans. La lutte contre le campagnol en basse densité ne permet pas d’éliminer ou de retarder les pics de pullulation mais permet d’en limiter fortement l’impact en ayant une population de 400 individus par hectare contre 1 000 campagnols par hectare sans lutte mise en œuvre.

À lire dans le Réveil Lozère n°1248 du 27 février 2014, en page 7.

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