Les Lozériens disent « Non » au Ceta
Deux jours avant les débats à l’Assemblée nationale sur le traité de libre-échange avec le Canada*, les responsables de la FDSEA et des JA de Lozère ont invité les différents acteurs de la filière bovine lozérienne ainsi que Pierre Morel à l’Huissier, député du département.
Prévus pour ce mercredi 17 juillet dans l’après-midi, les débats à l’Assemblée nationale en vue de la ratification par la France du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, ont mobilisé le monde agricole partout en France. FNSEA, JA et FNB ont ainsi dénoncé « les conséquences négatives de l’accord » pour les filières agricoles européennes. « Les distorsions de concurrence sont majeures en termes de coûts de production ! Les trois facteurs - farines de viande, activateurs de croissance et bien-être animal seront à chiffrer, mais l’avantage concurrentiel est extrêmement important pour le Canada, confiait Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA à nos confrères de la Pamac. Si les quantités importées sont encore faibles, dès que le Ceta sera ratifié, cela va débarquer. Il suffit qu’ils passent les fermes au sans hormone, ce qui peut être très rapide. Et ils viendront concurrencer les éleveurs européens sur des morceaux comme l’aloyau, qui sont consommés en France. On appelle une dernière fois à ne pas voter le Ceta. »
Des modes d’élevages radicalement opposés
Un appel que les syndicats FNSEA et JA ont adressé à tous les députés dans un courrier du 11 juillet. Ce message d’alerte, les Lozériens l’ont aussi fait passer. Lundi 15 juillet, deux jours avant le vote à l’Assemblée nationale, FDSEA et JA de la Lozère avaient convié Pierre Morel à l’Huissier, député du département, Michel Caponi, président de l’Udaf Lozère et Florence Vignal, présidente du syndicat des bouchers de Lozère et présidente de la chambre des métiers et de l’artisanat pour une conférence de presse.
« Cet accord déstabiliserait les filières et plus particulièrement celle de la viande bovine en mettant en concurrence les modèles d’élevage français et canadien, explique Olivier Boulat, président de la FDSEA 48. En plus, cela reviendrait à proposer aux consommateurs européens des produits ne respectant pas les normes et standards de productions imposées aux producteurs européens. »
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1519, du 18 juillet 2019, en page 3.