Les jeunes, les piétons et les deux-roues restent les priorités des services de l’État
L’année 2012 aura été marquée par un net recul de l’accidentologie et des morts sur les routes du Cantal. Cependant, la vigilance reste de mise chez les acteurs de la sécurité routière.
Sur le simple volet des chiffres, le bilan de la sécurité routière 2012 est plus que positif. Moins d’accidents, moins de tués, les différentes actions menées par les services de l’État semblent porter leur fruit. Les chiffres sont éloquents : 82 accidents en 2012 (contre 88 en 2011), 8 morts sur les routes (22) et 106 blessés (97). Cependant, la prudence reste de mise car le nombre de blessés a lui augmenté. La vitesse excessive et ses conséquences (perte de contrôle et de défaut de maîtrise du véhicule) demeurent la première cause d’accident dans le Cantal, devant les refus de priorité, puis l’alcool. Ce dernier facteur étant même apparu de façon moins forte dans les accidents par rapport à 2011.
La vitesse en ligne de mire
Mais dans cette analyse effectuée par la préfecture, qui chapeaute la sécurité routière sur le département, il existe des évolutions particulières qui attirent l’attention. Ainsi, les jeunes (15-24 ans) semblent moins tou- chés : ils représentent 25 % des tués (contre 27 % en 2011), 17 % des blessés (27 %) et 17 % des blessés hospitalisés (30 %). Même constat pour les usagers des deux-roues qui représentent tout de même 37 % des tués en 2012. Chez les piétons, aucun accident mortel à signaler, contrairement à 2011 (3). En revanche, le nombre de blessés a augmenté passant de 10 à 19 (18 % du total blessés). Malgré certaines évolutions favorables, la délinquance routière reste pourtant omniprésente. Les comportements irresponsables se multiplient, en dépit de la multiplication des contrôles. Et en la matière, la vitesse excessive arrive largement en tête. Entre l’A75, la RN 122 et les routes départementales, l’effet “radar”, notamment les cabines fixes, a conduit à une stabilisation en 2012 (30 643, soit - 4 %). En revanche, les infractions sur les contrôles “volants” (radars mobiles) sont elles en augmentation (4 156, soit + 13 %), tout comme les suspensions de permis. Quant aux deux radars feux rouges d’Aurillac, les usagers les ont très vite assimilés, avec 762 franchissements constatés en 2012 contre 1 152 en 2011. Enfin, le dernier volet du bilan 2012 concerne la consommation d’alcool ou de stupéfiants au volant. Sur les 46 266 dépistages effectués (48 160 en 2011), 432 infractions relevaient de l’alcool (- 8,08 %) et 50 infractions relevaient d’un usage de stupéfiants (+ 35,13 %). Les services de police et de gendarmerie poursuivront les actions de prévention et les contrôles. À noter que l’utilisation du portable au volant devrait faire l’objet d’une attention encore plus soutenue en 2013.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.