Les JA veulent rester actifs et “réactifs” sur le dossier laitier
Nicolas Cussac succède à Jean-François Navarro à la tête du groupe lait aux Jeunes agriculteurs.
Fidèles à leur rôle avant-gardiste
Une priorité donnée au signe de qualité qui s’est concrétisée ces dernières années par des actions de formation proposées aux jeunes agriculteurs ou futurs installés sur la notion d’AOC et de filière, en lien avec le Cif. “À travers ces formations et des rencontres avec les entreprises, notre objectif a été de sensibiliser nos adhérents et les jeunes en général à une culture de l’AOC”. Pour Nicolas Cussac, qui succède à Jean-François Navarro à la tête du groupe lait, cette vision a été pleinement partagée au vu de la participation constante et importante au groupe de jeunes issus des différents centres cantonaux. Ce producteur, installé depuis janvier 2007 en Gaec avec son frère et sa mère sur Saint-Flour, compte d’ailleurs bien s’inscrire dans la continuité : “En tant qu’administrateur du Sifam, j’ai déjà une bonne connaissance des AOC et je crois qu’il est essentiel que les JA soient actifs et réactifs sur le devenir de la production laitière, en s’impliquant dans la valorisation de leur lait”.
Une actualité chargée
Pour Nicolas, l’actualité laitière risque en effet d’être chargée dans les prochains mois, “à la fois riche et fluctuante du fait notamment des négociations sur la fin des quotas”. D’ores et déjà le groupe lait s’est projeté sur l’après-2013 en militant pour une contractualisation entre producteurs et entreprises. À plus court terme, la structure JA revendique que les 2 % de relèvement des quotas actés à Bruxelles “soient orientés vers l’installation, plutôt que de faire un saupoudrage inutile”. Quant au prix du lait, les JA ne veulent pas se laisser endormir par l’embellie actuelle : “Nous restons d’autant plus vigilants que cette plus-value est consommée par nos charges”, déplorent les deux responsables. Même s’ils gardent la tête sur les épaules, les JA restent convaincus que l’implication des jeunes dans leur filière est un atout majeur, “surtout dans le Cantal où près d’une installation sur deux se fait en bovins lait”.