Natéa
Les fruits d’une gestion prudente
Dans un contexte économique agricole difficile, avec des sécheresses à répétition et les prix des intrants qui ne cessent pas de grimper, la coopérative Natéa réalise un exercice 2010-2011 très correct.
Il est vrai que les dirigeants ont réussi à améliorer les marges dégagées en réduisant les charges, notamment en agissant sur la gestion des stocks et sur le désendettement. Le groupe Natéa dégage un résultat net consolidé en progression de 197 % par rapport à l’exercice précédent. Ceci permet d’allouer une ristourne de 0,5 % du chiffre d’affaires d’approvisionnement à chaque adhérent. Cette ristourne représente environ 165 000 euros. Le solde de résultat sera affecté à la réserve facultative.
L’activité d’une coopérative comme Natéa peut permettre de tirer des conclusions sur les orientations prises par les agriculteurs compte tenu de son implantation sur la région Limousin. Ainsi, globalement, le volume d’engrais utilisé est en baisse de 4 % par rapport à la campagne 2009-2010. Mais ce chiffre cache des différences : en effet, si les engrais contenant de la potasse ou du phosphore sont en baisse, ce n’est pas le cas des engrais azotés qui se maintiennent en volume. Dans ce contexte, il faut souligner que le tonnage d’amendements progresse de 9 % et ceci sur un volume de plus de 15 000 tonnes. Une partie de cette évolution peut s’expliquer par le prix élevé des unités de phosphore et de potasse. Par contre, l’augmentation du volume d’amendements est un signe positif sur l’investissement dans les sols.
Le poste aliments progresse
Dans la coopérative, le poste aliments (composés et simples) représente environ 46 % du chiffre d’affaires. Le volume livré progresse de 2,4 % par rapport à la campagne 2009-2010.
La progression est principalement située sur l’aliment bovin. L’aliment ovin est par contre orienté à la baisse. Ces évolutions devront être comparées avec celles du prochain exercice pour tirer des conclusions.
Il faut par ailleurs souligner la baisse du chiffre d’affaires des produits de santé du végétal. Cela n’est pas dû à la baisse de la valeur des produits, mais plutôt lié à l’appui technique déployé par les technico-commerciaux.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 23 décembre 2011.