Donation
Les forêts du cœur de la France au chevet de Notre-Dame de Paris
Les propriétaires forestiers adhérents de la coopérative forestière Unisylva vont donner près de quatre-cents chênes
centenaires pour reconstruire la charpente de la cathédrale emportée par les flammes, il y a maintenant deux ans.
Les propriétaires forestiers adhérents de la coopérative forestière Unisylva vont donner près de quatre-cents chênes
centenaires pour reconstruire la charpente de la cathédrale emportée par les flammes, il y a maintenant deux ans.
Il faudra très précisément 1 324 chênes pour reconstituer la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris, disparue dans un dramatique incendie le 15 avril 2019. Des arbres qui sont en cours de sélection au cœur des forêts françaises, qu’elles soient domaniales ou privées.
383 de ces chênes proviendront des forêts du centre de la France appartenant à cinquante-cinq propriétaires, adhérents à la coopérative forestière Unisylva, qui ont décidé d’en faire don.
Des techniciens parcourent actuellement ces massifs forestiers pour rechercher les exemplaires, de 150 à 300 ans d’âge, qui répondront aux critères de qualité recherchés par les charpentiers qui interviendront sur le monument parisien.
Des chênes sélectionnés, numérotés, permettant leur traçabilité jusqu’au chantier de Notre-Dame. Ils pourront ensuite entamer une nouvelle vie de plusieurs centaines d’années, à l’abri des ardoises qui les recouvriront, peut-être pendant 900 ans, âge de l’ancienne charpente, voire peut-être plus. La reconstruction de la charpente et de la flèche de la cathédrale est prévue à l’horizon 2024.
« Participer à l’effort national »
Pour Xavier de Montlaur, propriétaire forestier sur les communes de Jaligny-sur-Besbre, Thionne et Treteau, et donateur, « quoi de plus naturel que de participer à cet effort national ! J’ai la chance de posséder une propriété familiale qui s’étend sur une surface de sept-cents hectares, essentiellement composée de chênes d’âges avancés. Mon grand-père, mon père et mon frère aîné ont mis en place une bonne et saine gestion de la forêt. C’est une œuvre de longue haleine, sur plusieurs générations, quand on sait qu’il faut entre 150 et 200 ans pour qu’un chêne soit récolté. Nous contribuons donc à poursuivre ce travail.
Cet incendie nous a véritablement choqués. Avec de nombreux propriétaires forestiers, nous nous sommes dits qu’il fallait aider à la reconstruction de Notre Dame, si possible à l’identique. Car c’est un symbole, une mémoire, un lieu unique que nous ne souhaitons pas voir disparaître. Si au final nous ne donnerons que deux ou trois chênes de la propriété, ces petits grains de sable, issus des massifs forestiers français, permettront de concevoir une très belle charpente, avec du bois de grande qualité pour ce monument cher au cœur de nos compatriotes. »