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Les filières de qualité Aubrac

La race Aubrac est une race rustique locale pouvant être valorisée au travers de filières qualité à haute valeur ajoutée. Nicolas Saint-Léger, éleveur à Saint-Sauveur-de-Ginestoux est convaincu de leurs intérêts. Elles lui permettent de vendre ses bêtes à un bon prix.

© Sandra Hartmann

Nicolas s’est installé en 2004, il est éleveur bovin viande et conduit un troupeau d’Aubrac. Son exploitation fait 290 hectares, 65 sont consacrés à la fauche, cinq aux céréales et le reste est en estive. Il est en Gaec avec sa maman : le Gaec de la Baraque de la Motte. « J’ai 115 mères à vêler, détaille-t-il. Les meilleures sont inséminées en race pure et les plus tardives sont croisées en Charolais. » Pour l’agriculteur, la génétique est un levier indiscutable pour assurer les meilleures qualités qui soient à son troupeau. « Je produis en premier lieu du broutard, poursuit-il. Profiter des filières qualité Aubrac me permet d’avoir un prix correct, je ne me préoccupe pas ou peu de la volalité des prix ni de l’aspect commercialisation. Disons que c’est une sécurité. » Nicolas est adhérent à Cémac-Cobévial, l’organisation de producteur est engangée dans la filière BFA. Dans le département, l’an passé, 514 animaux ont été labellisés BFA pour 559 animaux. Cent trente-sept éleveurs sont inscrit dans la filière. « En BFA, je dois sortir six bêtes par an », détaille-t-il ; chiffre se situant dans une moyenne haute : 4,8 BFA par an sur le bassin de production et 5,1 en Lozère. Nicolas est donc bon élève et ajoute les qualités qu’il recherche chez une digne représentante de la race Aubrac : « De la rusticité, un bon bassin pour les veaux et des aptitudes laitières. » BFA ou Fleur d’Aubrac, produire sous signes de qualité, c’est respecter un cahier des charges. Ce dernier garantit la qualité des produits, « les animaux doivent bien tomber en carcasse. Sur mon exploitation, ils consomment des graines de lin, c’est un vrai plus en termes de finition. » Précisement, la viande BFA est issue de génisses, de vaches ou de bœufs. En période d’estives, les animaux s’alimentent sur les prairies. L’engraissement se fait chez l’éleveur au minimum pendant quatre mois avec des aliments complémentaires à base de céréales contrôlés par un organisme certificateur. Maïs et ensilage sont proscrits dans la ration des animaux. Des éleveurs optent pour des durées d’engraissement plus longues, notamment pour les animaux de concours. Nicolas engraisse ses bêtes pendant cinq à six mois, « tout dépendant de la conformation », précise-t-il.

La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 26 mars 2015.

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