Les faneuses multiplient les toupies
Une vitesse d’avancement maîtrisée est la clé d’un fanage de qualité. L’accroissement du débit de chantier passe par des matériels de plus grande envergure.
Le fanage est une étape-clé dans le processus de fenaison notamment le premier passage suivant la faucheuse. S’il est réalisé à la va-vite, certains paquets d’herbe verte demeurent jusqu’au ramassage. Il est important de maîtriser la vitesse d’avancement, pour laisser le temps à la faneuse de démêler les andains réalisés au préalable par la faucheuse. Le fanage est toutefois facilité par l’utilisation d’un kit d’épandage large sur la faucheuse. Cependant, à ce rythme, il n’y a pas d’autre choix pour augmenter le débit de chantier que de s’équiper de faneuses de grande largeur. On distingue quatre types de matériels : les faneuses portées, les modèles traînés, ceux semi-portés circulant sur les deux roues des toupies centrales et les semi-portés avec leur propre essieu de transport. Si, il y a encore trois ans, les faneuses portées s’arrêtaient à neuf mètres de large, elles atteignent aujourd’hui onze mètres. Ces machines sont probablement plus maniables, mais exigent plus de puissance de relevage. Un tracteur de cinquante chevaux suffira pour animer une faneuse semi-portée de neuf mètres, quand il faudra un tracteur de plus gros gabarit pour lever un modèle porté de même largeur. De moins en moins plébiscitées, les faneuses traînées se composent de deux moitiés pivotant vers l’arrière. Chez certains constructeurs, une partie des toupies se relèvent pour limiter le nombre de roues au contact de la route au transport. Ces machines, et notamment leurs roues, ne sont pas conçues pour parcourir de longues distances sur la route. Moins maniables que les autres familles de faneuses, les traînées ont même disparu du catalogue de plusieurs constructeurs. Il en est de même des faneuses semi-portées s’appuyant au transport sur les roues des toupies centrales, dont la stabilité au transport n’est pas la qualité première. La dernière famille est composée des faneuses semi-portées dotées d’un essieu de transport. Sur le marché, l’offre se décompose en modèles à essieu arrière et ceux à essieu avant. Ces derniers offrent les gardes au sol les plus importantes, avec les faneuses portées naturellement. Ces machines disposent généralement de roues de plus grande dimension au niveau des deux toupies centrales pour éviter que ces dernières grattent davantage du fait du poids du timon et de l’essieu relevé au travail. Pour pallier ce problème, d’autres constructeurs ont fait le choix d’un essieu posé au sol en position flottante.
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 7 mai 2015.