Les éleveurs allaitants amers face à la baisse des aides couplées
Malgré des mobilisations largement suivies au printemps, les éleveurs allaitants se réveillent « seuls perdants » des premiers arbitrages du PSN, selon la FNB. D'après l'association spécialisée de la FNSEA, ils financeront 80 % de la hausse des aides aux protéines végétales.
Alors que l'arbitrage de Julien Denormandie sur le PSN (déclinaison française de la Pac) prévoit une baisse de 3 à 4 % des aides des éleveurs allaitants, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) estime, dans un communiqué du 25 mai, que ce choix aura « deux impacts immédiats ». Le premier sera une « nouvelle diminution de 15 % du revenu », et le deuxième « une augmentation [du] coût de production » des éleveurs, car l'indicateur de coût de production calculé par l'interprofession « déduit les soutiens de la Pac ».
Actuellement de 735 millions d'euros, l'enveloppe des aides couplées pour les bovins - laitiers et allaitants - sera réduite de 17 millions d'euros par an. Cette baisse doit financer 80 % des fonds nécessaires à l'augmentation des aides couplées aux protéines végétales, d'après la FNB. L'association spécialisée de la FNSEA met donc le ministre face à un choix : limiter la baisse « au seul transfert [...] vers le financement des protéines végétales », ou « assumer la disparition » des producteurs de bovins viande.