Les dossiers de la rentrée présentés à Alain Rousset
Annulée en 2020 pour cause de Covid, la rentrée syndicale de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine a eu lieu le 30 août sur l’exploitation noix et bovins viande de Fabien Joffre (24) en présence du président de Région, Alain Rousset. Parmi les dossiers abordés, le second pilier de la Pac, l’eau, la restauration collective et l’installation.
La réforme de la Pac dont les détails de mise en œuvre au niveau national sont toujours en discussion, a été l’un des principaux sujets évoqués lors de cette rentrée syndicale, notamment les aides du second pilier gérées par la Région. Le président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, Cédric Tranquard, et les responsables syndicaux ont pointé du doigt plusieurs problématiques sur lesquelles la profession agricole doit être consultée.
Daniel Couderc, secrétaire général de la FNSEA NA, a cité l’accompagnement des investissements par le Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations (PCAE) et la recherche-développement en matière de robotique ou de recherche variétale. Des questions se posent aussi sur les futures Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) : quelle continuité ? Comment seront-elles adaptées pour suivre le changement climatique ? Enfin, concernant l’agriculture bio, le secrétaire général rappelle que la condition d’un bon fonctionnement est la présence d’un marché bien réel.
Sur ces questions, le président de Région fournit plusieurs pistes. En premier lieu, il souligne qu’il ne faut pas passer à côté des fonds fléchés pour la sortie de crise au niveau européen. Il indique aussi qu’indirectement, la France finance la relance d’autres pays, par exemple pour le matériel agricole dont la production est inexistante en France. À ce sujet, il souhaite étudier au niveau régional la possibilité de développer la production de matériel agricole adapté à l’agroécologie car « on ne peut re-pénibiliser l’agriculture sous peine de rendre le métier moins attractif ».
Sur la question des phytosanitaires, Alain Rousset fustige la centralisation. « Nous avons aujourd’hui en laboratoire tous les produits nécessaires pour remplacer les phytos mais les délais d’homologation par l’Anses sont de plusieurs années ! », précise-t-il. Pour l’élu, qui compare la situation française à celle de certains Landers allemands, il est anormal que la région ne gère pas l’ensemble du 2e pilier. S’agissant des MAEC, Alain Rousset précise que la région garde la gestion des mesures non surfaciques (non liées à l’investissement mais à l’exploitation). Les autres MAE seront gérées par l’État, mais la discussion reste ouverte avec la direction régionale de l’agriculture.