Les Coopératives Éleveurs du Pays Vert et CAEHL : une force collective
Groupe Altitude À l'approche des assemblées générales de section, les coopératives Éleveurs du Pays Vert et CAEHL font le point sur l'année 2024 et dévoilent leurs stratégies pour 2025. Réunion à Seilhac, chez Sébastien Flores, le tout nouveau Président corrézien de la coopérative des Éleveurs du Pays Vert.
Groupe Altitude À l'approche des assemblées générales de section, les coopératives Éleveurs du Pays Vert et CAEHL font le point sur l'année 2024 et dévoilent leurs stratégies pour 2025. Réunion à Seilhac, chez Sébastien Flores, le tout nouveau Président corrézien de la coopérative des Éleveurs du Pays Vert.

Les coopératives Éleveurs du Pays Vert et CAEHL illustrent parfaitement comment la coopération peut transformer le secteur de l'élevage. En synergie avec l'ensemble des équipes du groupe Altitude, elles permettent aux éleveurs de se regrouper pour mutualiser leurs ressources, partager des connaissances et accéder à des marchés élargis. En favorisant la vente directe et en valorisant les produits locaux, elles renforcent l'économie locale tout en promouvant des pratiques d'élevage durables. De plus, ces coopératives jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation des éleveurs aux enjeux environnementaux, en encourageant des pratiques telles que l'agriculture biologique, le bien-être animal et la gestion durable des pâturages. Grâce à leur collaboration avec le Groupe Altitude, elles bénéficient de l'expertise et des ressources nécessaires pour améliorer la qualité de leurs produits et optimiser leurs méthodes de production.
La coopérative Éleveurs du Pays Vert
L'exercice 2023-2024 a été marqué par des prix élevés, notamment pour le maigre, mais aussi par des défis sanitaires importants.
Sébastien Flores souligne : « Dans un contexte de décapitalisation, une augmentation de 1 % de la collecte représente une véritable performance, qui témoigne de l'engagement des équipes ».
Cependant, il est important de nuancer cet enthousiasme, car la filière des veaux sous la mère connaît une baisse préoccupante des volumes. Pour soutenir cette filière, un plan a été mis en place en 2024, permettant aux adhérents de bénéficier d'une aide nationale de 80 €/veau labellisable pendant 7 ans, grâce à FranceAgriMer, la coopérative étant reconnue comme organisation de producteurs (OP).
Concernant le label rouge adulte, l'écart avec le conventionnel reste insuffisant. Bien que la race Salers, en quête de producteurs, se porte relativement bien, la Limousine fait face à des difficultés, impactée par de nouvelles habitudes de consommation liées à l'inflation des prix alimentaires.
Sébastien Flores note : « La baisse de la consommation met sous pression les filières de qualité et les modes de production traditionnels ».
Il suggère également de placer les animaux à l'engraissement chez les producteurs pour améliorer la rémunération des apports.
Les travaux du conseil d'administration se concentreront sur l'optimisation des outils d'abattage, notamment à Lubersac et Aurillac, où les deux abattoirs de proximité collaborent étroitement. En 2026, une nouvelle salle de découpe sera mise en service, avec le déménagement de Naves à Espartignac.
L'activité d'insémination a connu une baisse de 3 %, en raison de la décapitalisation des cheptels bovins laitiers et allaitants, avec des disparités notables entre les départements : Cantal (stable), Lot (-7 %) et Corrèze (-9 %). Néanmoins, le suivi de reproduction est très apprécié par les éleveurs, et grâce au génotypage, il est désormais possible de déterminer rapidement comment « produire la meilleure vache ». Le haut niveau génétique proposé dans les catalogues répond aux attentes des adhérents, et le travail des inséminateurs est reconnu comme un service essentiel.
La Coopérative Agricole des Éleveurs du Haut Limousin (CAEHL)
Cette coopérative allie le suivi des élevages et les productions végétales de la région. Les activités d'élevage ont bénéficié d'une baisse continue des coûts des intrants, amorcée en 2023, notamment pour les aliments pour le bétail, les fertilisants azotés et les plastiques agricoles. Les prix des produits animaux, en particulier des broutards, ont atteint des niveaux records. Cependant, des problèmes sanitaires, tels que la présence de la FCO, ont impacté de nombreux élevages, réduisant leur production. Dans ce contexte, les ventes d'aliments pour bovins se sont stabilisées, avec une légère augmentation de 1 %, grâce à une forte production de fourrages au printemps et en été, due à des conditions météorologiques favorables.
En revanche, les productions végétales ont été perturbées par la météo humide et le manque d'ensoleillement, entraînant une chute de 60 % de la moisson de céréales à paille et un recul de 38 % pour le maïs grain. Ces aléas ont également affecté la fluidité des ventes d'intrants destinés aux productions végétales, avec une baisse de 7 % pour les fertilisants, de 25 % pour les semences fourragères et de 7 % pour les produits de santé végétale. Sans son appartenance à un grand groupe, la coopérative aurait rencontré de grandes difficultés.
Vers un avenir durable
Le Groupe Altitude, en partenariat avec les coopératives Éleveurs du Pays Vert et CAEHL, démontre comment la collaboration et l'innovation peuvent mener à une agriculture plus durable. Ensemble, ils s'engagent pour un avenir où l'élevage rime avec qualité, respect de l'environnement et soutien aux communautés locales. Cette coopération est essentielle pour relever les défis actuels et futurs de l'agriculture, tout en garantissant la sécurité alimentaire et la préservation de notre planète.