Les attentes de la FNSEA
Deux jours après que la France a pris la présidence de l’Union européenne (PFUE) pour six mois, la FNSEA a proposé dans un communiqué, le 3 janvier, « quatre axes stratégiques » aux pouvoirs publics. Le syndicat majoritaire plaide en premier lieu pour « la généralisation et l’obligation de l’étiquetage de l’origine des denrées alimentaires, brutes ou transformées ». Pour l’heure, ce dossier ne figure pas parmi les grandes priorités de la PFUE, une proposition de Bruxelles étant attendue fin 2022. Le second dossier en fait partie : il s’agit de la « réciprocité des normes pour les produits importés ». Le gouvernement français souhaite notamment faire avancer le débat autour des « clauses miroirs » dans la politique commerciale européenne. Le troisième axe de la FNSEA consiste à « allier compétitivité et durabilité de l’agriculture ». Le syndicat fait ici référence aux objectifs de la stratégie De la ferme à la table, auxquels doivent se conformer les plans stratégiques nationaux (PSN) pour la Pac 2023, qui doivent être validés durant la PFUE. La FNSEA fait également référence au projet européen de taxe carbone aux frontières, dont elle veut exempter les engrais, ainsi que le fer et le béton destinés à l’agriculture. Enfin la FNSEA demande « des moyens financiers et techniques » pour l’agriculture bas carbone. Des discussions informelles sont attendues durant la PFUE sur ce sujet, mais les premières propositions de Bruxelles devraient paraître en fin d’année.