Les apiculteurs européens demandent à l'UE d'agir contre les fraudes
Améliorer l'étiquetage des mélanges de miel, renforcer la traçabilité et les méthodes d'analyse et, enfin, mener des contrôles systématiques des importations de pays tiers. Telles sont les demandes des organisations et coopératives agricoles de l'UE pour faire face aux fraudes pratiquées dans les miels importés alors que la Commission européenne prépare une révision de la directive Miel.
Face aux nombreuses fraudes constatées dans les importations de miel, les organisations et coopératives agricoles de l'UE (Copa-Cogeca) ont lancé le 11 avril lors d'une conférence de presse, une campagne de communication sur les réseaux sociaux (#honeystlabellingNow) appelant l'UE à réagir. Pour les apiculteurs européens, en 2022, la production a été affectée par des conditions météorologiques défavorables et les coûts de production (notamment de l'énergie) ont flambé, mais ce sont surtout les importations qui se sont envolées : +29,5 % en provenance de Chine et +26 % d'Argentine, deux des principaux pays tiers exportant du miel dans l'UE. Des importations qui, comme le montre la récente analyse menée par le centre commun de recherche de la Commission européenne, ne répondent souvent pas aux exigences de la directive européenne sur le miel en raison principalement d'ajouts illégaux de sirops de sucre. Ainsi, 46 % des miels importés dans l'UE ne seraient pas conformes.