Les agricultrices veulent mieux parler de leur métier
Les sollicitations de plus en plus fréquentes des médias et la montée en puissance des réseaux sociaux ont conduit les agricultrices du Limousin à organiser le 28 janvier une formation à la communication. Pour l’animer, Clémence Dupré, chargée de la communication digitale à la FNSEA avait fait le déplacement à Limoges.
Presse écrite, télévision, réseaux sociaux, depuis une vingtaine d’année, l’agriculture fait de plus en plus souvent la une. Poussés sur le devant de la scène sans l’avoir choisi, nombre d’agriculteurs se sont retrouvés interrogés sur leur métier, leurs pratiques. Or, communiquer sur son métier n’est pas facile, qui plus est sans connaître réellement les attentes et le fonctionnement des médias ou des réseaux sociaux. « Notre métier est souvent attaqué et nous ne savons pas toujours comment réagir ou quoi répondre, c’est pour cela que nous avons souhaité proposer une formation sur la communication », explique Pascale Durudaud, présidente de la commission des agricultrices de la FRSEA Limousin. Le 28 janvier, une dizaine d’agricultrices se sont retrouvées à Limoges autour de Clémence Dupré, chargée de la communication digitale au sein du service communication de la FNSEA. Avant de rentrer dans le vif du sujet, celle-ci a tenu à leur rappeler un certain nombre de choses. La première et sans doute la plus importante c’est que les Français ne détestent pas les paysans, au contraire. Pour preuve, les encouragements spontanés qui ont pu être observés lors de la manifestation du 3 septembre dernier à Paris. Une étude de février 2015 montre également que 82 % des français ont une bonne opinion du monde agricole. Il ne faut donc pas oublier que les attaques régulières, notamment dans les médias, ne reflètent pas l’avis général de la population mais seulement celui de ceux qui le porte. Autre élément important : l’alimentation, l’environnement, la qualité de vie et des paysages sont des domaines de plus en plus importants pour nos concitoyens. Des domaines sur lesquels le monde agricole a des choses positives à dire. Enfin, il faut garder à l’esprit que la communication actuelle n’est plus uniquement descendante comme elle pouvait l’être par le passé mais est le fruit d’une co-construction à laquelle les agriculteurs prennent part. La montée en puissance des réseaux sociaux notamment a largement contribué à cette évolution. Du côté des agricultrices présentes lors de la formation, les questions étaient nombreuses : mieux vaut-il être sur facebook ou twitter ? Comment réagir aux commentaires négatifs ? Comment communiquer autour d’un événement ? Outre les réponses à ces interrogations, la principale recommandation apportée a été d’aller au contact du public, d’expliquer les choses de manière positive, sans se justifier mais en admettant que si tout n’a pas toujours été parfait, l’agriculture travaille aujourd’hui à s’améliorer.