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Les agriculteurs ne veulent pas payer deux fois

Les ministres de l’Économie, la Commission européenne veulent utiliser la réserve de crise pour les mesures liées à l’embargo russe et récupérer pour d’autres usages que l’agriculture, les excédents 2014. Ministres de l’Agriculture et organisations agricoles s’y opposent.

Phil Hogan, le nouveau commissaire européen à l’agriculture, n’aura pas de période d’adaptation pour découvrir son nouveau mandat : le contexte budgétaire tendu a occupé son premier conseil agricole. Il a dû faire affronter l’opposition des ministres de l’Agriculture à une proposition de la Commission européenne.

Garder la réserve en cas de crise en 2015


Cette dernière voulait réorienter les recettes budgétaires supplémentaires de la Pac (surtout celles provenant du superprélèvement laitier, que doivent payer les pays en dépassement de quota) vers d’autres domaines, et utiliser la réserve de crise agricole de 2015 pour les mesures de soutien prises face à l’embargo russe sur les produits agroalimentaires de l’UE. Cette réserve est alimentée par le biais d’une réduction de 1,3 % des paiements directs. Les ministres de l’Agriculture de 22 États membres* ont marqué leur hostilité à la proposition de la Commission de « réduire les crédits du Fonds agricole européen de 448 millions d’euros dans le budget 2015 ». Ils demandent que ces fonds « soient utilisés pour financer les mesures de crise liées à l’embargo russe ». Ils l’ont fait savoir par une déclaration commune, à l’initiative de la France, annexée au courrier que le président du Conseil agricole, l’italien Maurizio Martina, a envoyé au président du Conseil économie et finances, Pier Carlo Padoan. Les ministres soulignent également que la réserve de crise de la Pac pour 2015 (433 millions d’euros) « ne doit pas être utilisée pour financer ces mesures mais être préservée pour maintenir notre capacité de réponse, en cas de crise plus profonde ou nouvelle au cours de l’année prochaine ». « Pour une grande majorité d’États membres, la proposition de la Commission ne répond pas aux besoins du secteur agricole, déjà sous pression du fait de l’impact de l’embargo russe », a déclaré Maurizio Martina devant la presse. « L’agriculture européenne ne peut pas payer deux fois pour les conséquences de cet embargo », a insisté le président du Conseil agriculture.

La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 20 novembre 2014.

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