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Les agriculteurs manifestent leur ras-le-bol devant la DDT

Jeudi 16 novembre, la FDSEA et les JA ont organisé une manifestation à Mende pour protester contre les récentes décisions politiques, qui, selon eux, « vont à l'encontre de l'agriculture ».

Jeudi 16 novembre, la FDSEA et les JA ont organisé une manifestation à Mende pour protester contre les récentes décisions politiques, qui, selon eux, « vont à l'encontre de l'agriculture ».
Jeudi 16 novembre, la FDSEA et les JA ont organisé une manifestation à Mende pour protester contre les récentes décisions politiques, qui, selon eux, « vont à l'encontre de l'agriculture ».
© AD

80 d'agriculteurs, réunis et fermement décidés à faire entendre leur colère malgré la pluie, et une dizaine de tracteurs ont constitué le cortège qui s'est élancé depuis les locaux de la FDSEA, et jusqu'aux bureaux de la DDT, de l'autre côté du boulevard. Occasionnant au passage quelques ralentissements le temps que le défilé arrive à son point de rendez-vous - point final qu'ils n'avaient pas préalablement déclaré.
Devant l'immeuble de la DDT, exprimant leur colère d'une situation qu'ils jugent inacceptable, les agriculteurs et syndicats ont déversé du fumier autour du bâtiment, et fait exploser quelques pétards, histoire d'être entendus. Mais le point central de la manifestation a été le dépôt d'un carré de terre, « issu d'une prairie sensible », devant l'entrée de la DDT.
Car c'est bien contre les prairies sensibles qu'ont défilé les agriculteurs ce matin-là, même si d'autres sujets ont aussi été évoqués, comme la prédation lupine ou le retard dans le versement des aides Pac à certains agriculteurs du département. Un retard qui « devrait être rapidement résorbé », a promis la DDT.
« Le dossier des prairies sensibles, on travaille dessus depuis 2014, a lancé, très remonté Jean-François Maurin, président de la FDSEA. Maintenant, il va falloir que ça avance, ces dossiers ». Leurs demandes par rapport aux prairies sensibles, ce matin-là, étaient claires : « nous voulons obtenir des dérogations pour les jeunes agriculteurs qui reprennent les exploitations laissées un peu à l'abandon, une dérogation pour les dégâts de gibier ou de campagnols, et enfin, lors des épisodes de sécheresse ». Mais au-delà des dérogations, ce que veulent vraiment les syndicats, et ils espèrent que leur message va enfin être entendu : « que le travail de terrain qui a été fait sur les prairies sensibles soit entièrement revu ». Car c'est là que le bât blesse : en 2023, au moment des télédéclarations Pac, de nombreux agriculteurs ont eu la surprise de découvrir des zones de leurs exploitations en prairies sensibles. Une appellation qui les contraint à ne plus labourer ces terres, et un stress en plus pour ces derniers qui ne savent pas comment gérer les années futures avec ces parcelles en moins. « L'État a fait une connerie, ils n'ont pas fait leur travail, ce n'est pas grave, on va oublier, on leur accorde un droit à l'erreur. À condition qu'ils reprennent leur copie et recommencent leur travail ».
Pour Hervé Boudon, président des JA, « on marche vraiment sur la tête. Et au bout d'un moment, plaider notre cause à un ministre qui ne nous écoute pas, il faut arrêter. Il faut aller chercher la première ministre ou le président de la République. Si Marc Fesneau ne nous respecte pas et ne nous écoute pas, il faut passer plus haut ! ». Un message qu'il a lancé aux représentants locaux de l'État, en prévenant : « c'est la dernière fois que l'on s'amuse gentiment à tourner des panneaux à l'envers », ou à manifester devant la DDT. Pour les syndicats, le ras-le-bol des agriculteurs a atteint sa limite. Désormais, c'est à l'État d'apporter des réponses concrètes et rapides à toutes ces problématiques, avant que d'autres actions ne soient engagées.

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