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Les ADMR, un demi-siècle de services à domicile

La Fédération départementale a vu en 50 ans son champ d’actions fortement étendu, avec encore des perspectives.

Les responsables de l’ADMR Cantal veulent continuer d’œuvrer en professionnalisant le service à domicile.
Les responsables de l’ADMR Cantal veulent continuer d’œuvrer en professionnalisant le service à domicile.
© P. O.

Il est loin le temps où, au sortir de la guerre, les premières associations d’aide à domicile en milieu rural (ADMR) apportaient aux femmes, devenues veuves lors du conflit, un lave-linge véhiculé sur une brouette pour les épauler dans leur quotidien déjà bien rempli entre les enfants et les travaux de la ferme qu’elles avaient dû reprendre. Plus d’un demi-siècle plus tard, la palette de services qu’apportent salariés et bénévoles de ces associations en milieu rural, et au-delà, s’étend à l’ensemble de la population. Et les associations d’aide à domicile cantaliennes, dont la première fut créée en 1954 sur le secteur d’Ally-Pleaux, n’échappent pas à la règle avec, notamment depuis 1982, l’extension aux services à la personne âgée, et non plus seulement aux familles avec enfants. Une évolution et des missions nouvelles que les responsables actuels de la Fédération ADMR du Cantal, fondée par le docteur Jean Nolorgues, souhaitent retracer à l’occasion du cinquantième anniversaire célébré le 20 juin prochain à Aurillac lors du congrès annuel.

Un service adapté aux besoins et attentes de chacun

Un demi-siècle d’engagement associatif au cours duquel le nombre d’associations locales dans le Cantal est passé de sept en 1957 (intervenant auprès de 157 familles), à dix à la fin des années 1970, et quelque 21 en 2008. Dissémination territoriale donc du mouvement qui s’est accompagnée d’une diversification conséquente de l’offre de services : “En 1982, le Conseil général a fait le choix de se tourner vers nous, et non plus seulement vers l’Adavemic (devenue depuis ASeD), pour intervenir auprès des personnes âgées”, rappelle Dominique Viallard, présidente de la fédération. Dans les années 90, apparaissent les services de santé (soins infirmiers à domicile et deux centres de soins infirmiers), puis le portage de repas en 1998. Dernière évolution en date : l’implication du réseau des ADMR sur le volet petite enfance, à la demande de la Caf, à travers un relais assistantes maternelles sur Chaudes-Aigues et une sollicitation croissante pour la garde d’enfants à domicile, “avant un projet d’halte-garderie également en réflexion, toujours à Chaudes-Aigues”, complète Pierre Fournié, directeur de la fédération.

L’ADMR investit Aurillac

Et cette dernière ne compte pas s’en arrêter là : “Nous restons ouverts à tout nouveau projet. On étudie les propositions sans rien s’interdire”, expose Dominique Viallard. Cette position a d’ailleurs conduit la fédération à dépasser son territoire historique rural en s’implantant il y a un peu plus d’un an à Aurillac. “Cette décision d’ouvrir l’association Domicile 15 à Aurillac a été autant motivée par la volonté de proposer un réel choix aux personnes en termes d’intervenants, que par le besoin d’assurer l’équilibre financier de la fédération pour continuer d’être pleinement présents en milieu rural”, commente la présidente. Une forme de péréquation indirecte qui, pour Gérard Pradal, vice-président, rejoint l’esprit et les valeurs associatifs qui constituent le socle de l’ADMR. “C’est notre fameux triangle d’or, complète Dominique Viallard, sur lequel reposent l’action et l’engagement du réseau : clients, salariés et bénévoles”. Un engagement de bénévoles de plus en plus difficile face à une attitude consumériste de la population. Pour y faire face, “des pistes sont à l’étude, notamment avec le Conseil général pour un dispositif innovant d’astreinte de salariés les week-ends”, explique Pierre Fournié. Un enjeu nouveau auquel s’attelle déjà une fédération modeste par la taille mais indispensable sur le terrain.

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