Les actions du Secours populaire pour parer une pauvreté galopante
Lors de son assemblée générale, la fédération départementale du Cantal a fait le point sur les différentes actions conduites, face à un public en grande difficulté, toujours plus nombreux.
Ce n’est pas le signe d’une société en bonne forme. Si le Secours populaire pense à son développement, c’est l’expression intangible d’une misère qui gagne du terrain. L’association départementale enregistre une demande croissante de familles dans le besoin, dans chacune des missions qu’elle s’est fixée : l’accueil, les vacances et autres préparations de sorties à caractère sportif ou culturel, mais aussi et surtout la distribution alimentaire (voir en détail par ailleurs) et celle de vêtements (activité vestiaire). Au point que l’investissement dans de nouveaux locaux est envisagé. Lors de son assemblée générale annuelle, samedi 27 octobre, il était en effet rappelé que les bâtiments aurillacois de la rue Méallet-de-Cours seront pour la plupart rasés en 2019 et que le Secours populaire sera en partie relogé dans les anciennes casernes de pompiers réhabilitées. Mais le vestiaire ne trouvera pas sa place sur le nouveau site jugé trop exigu, d’où le projet d’acquérir un nouveau local par ailleurs. Grâce aux dons de particuliers, sont mis à disposition des bénéficiaires des vêtements homme, femme ou enfant, mais aussi des chaussures, du linge de maison, des accessoires de mode (sacs, porte-monnaie, parapluies...) ou un peu de vaisselle.
Initiatives
“Comme pour tout service du Secours populaire, une mini-participation de solidarité est demandée aux acheteurs pour contribuer à nos charges de fonctionnement”, expliquent les bénévoles représentés notamment par Monette Tournadre, co-présidente. Idem pour la plupart des opérations type “séjour familial à la mer”, “journée des oubliés des vacances”, “sortie seniors”, “séjour en camping”, etc. Une participation symbolique et une série de partenariats permettent de reconduire ces actions d’année en année. À cela s’ajoutent diverses initiatives ponctuelles, comme celles proposées par les comités locaux de Saint-Flour et de Mauriac, rappelées lors de cette assemblée.
Dans l’urgence
Et puis... il y a l’urgence. Celle que gère une commission spécifique qui doit faire face à des demandes de familles sans ressources ou en grande difficulté. Pas moins de 1 000 inscriptions ont été enregistrées, toutes avec un quotient familial inférieur à 540 €. Des bénévoles suivent des formations spécifiques pour garantir le meilleur accueil à ces populations et trouver les solutions les plus adaptées. Mais ce nombre croissant a obligé le Secours à plafonner, pour l’année en cours, son aide à 100 € pour chaque dossier signalé par des services sociaux ou de solidarité. À cela s’ajoutent cependant des aides ponctuelles pour l’achat de gaz, de carburant, de couches pour les bébés ou de produits d’hygiène.