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Eau
L’Eau, un sujet extrêmement sensible

L'invité du 77ème congrès, Philippe Jougla, président de la FRSEA Occitanie, est intervenu sur le thème de l'eau
et de l'environnement.

«La question de l’eau est un sujet extrêmement sensible qui joue sur l’émotion» : Philippe Jougla.
«La question de l’eau est un sujet extrêmement sensible qui joue sur l’émotion» : Philippe Jougla.
© © HLP

Le 24 mars, c'est en tant que spécialiste de la question de l'eau que Philippe
Jougla, administrateur FNSEA et président de la FRSEA Occitanie est intervenu lors du congrès de la FDSEA. Son intervention a débuté sur une communication sur le nombre de litres d'eau nécessaires à l'élaboration d'un aliment. 15 415 m3 d'eau seraient donc nécessaires pour produire
1 kg de steak. Faux ! répond le responsable qui s'est attelé à démontrer que pour en arriver à de tels volumes, on ajoute 3 types d'eau (verte - eau de pluie absorbée par les plantes, stockée dans le sol ou évaporée, bleue - pour le process alimentaire - et grise - pour dépolluer). "L'eau est une question extrêmement sensible qui joue sur l'émotion" a expliqué Phillipe Jougla qui a ensuite rappelé les bases réglementaires qui s’appliquent à l'eau.

Bases réglementaires
En 1962, les agences de l'eau sont créées ; en 1992, l'eau devient patrimoine commun de la Nation, ce qui veut dire qu’on doit la préserver mais que l’on peut en user pour nos besoins. S'ajoutent la directive cadre 2000, les Assises de l'eau de novembre 2018 à juin 2019 puis le Varenne de l'eau de mars 2021 à mars 2022. Ce dernier dispositif, qui témoigne de la volonté de repositionner la question de l'agriculture et de l'eau, donne notamment la capacité d'aller chercher des volumes supplémentaires hors périodes d'étiage dans le cadre de PTGE (projet de territoire pour la gestion de l'eau). Quant au Plan Eau de la planification écologique, il est assorti d'un objectif de sobriété plutôt réalisable pour l'agriculture et d’un retour à l'équilibre de tous les bassins pour 2027.
Philippe Jougla a fait part d'une véritable inquiétude concernant la refonte de la réglementation de la protection des captages d'eau potable qui, selon lui, risquerait d'engager entre 6 et 7 millions d'ha de SAU qui devraient passer en bio. "J'invite tous les départements à s'emparer de ce sujet-là".

Bassines : "Deal non tenu"
Il a ensuite évoqué la guerre des bassines à l’œuvre dans les deux Sèvres et qui résulte d'un accord non tenu : "Dans ce département où l'élevage recule, la profession agricole s'est engagée dans la transition écologique et en retour bénéficie d'eau supplémentaire pour produire des cultures à valeur ajoutée. Or, le deal a été signé mais n'a pas été tenu...".
Nathalie Rousset, conseillère départementale déléguée à l'eau, a livré quelques éclairages sur l'utilisation de l'eau sur notre bassin géré par l'Agence Loire Bretagne. "L'Allier et la Loire se trouvent sur des axes réglementés et les barrages de Villeret et de Naussac assurent un débit minimum pour l'aval et ainsi pouvoir refroidir et diluer l'eau des centrales nucléaires" indique-t-elle avant de détailler les difficultés inhérentes à notre territoire. "On dépend de la plus grosse agence en surface mais elle est classée 5e en terme de moyens financiers. Et en plus, nous sommes situés en amont alors que les régions en tension se situent sur les zones côtières. Vu d'Orléans, nos problèmes ne sont donc pas perçus pareil !". L'élue a invité les agriculteurs à porter leurs revendications sur l'eau à ses côtés.
Le président de la Chambre départementale d’agriculture, Yannick Fialip a signalé que l'agriculture ne prélève qu'une petite partie de l'eau sur l'Allier (seuls 0,8% des prélèvements servent à l'irrigation) avant de rappeler l'existence d'un protocole en Haute-Loire qui permet de sécuriser les retenues collinaires.

Eau en Chiffres
500 milliards de m3 tombent sur la métropole chaque année.
Besoins de la société française : 34 milliards de m3 dont 50% sont destinés à l'énergie (EDF, Suez, Barrages, centrales nucléaires), 16% aux voies navigables, 17% à l'eau potable, 9% à l'agriculture et 8% à l'industrie.
60% des précipitations retournent dans le milieu naturel via les infiltrations et cours d'eau.


 

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