Cyclisme
Le VC Maurs mise sur le collectif pour faire éclore des individualités
Au VC Maurs, les hommes changent, pas les idées. Après un premier mandat entre 2004 et 2011, revoici Sylvain Fraux à la tête du club cycliste, après une longue parenthèse assurée par Yves Cantournet, qui, après avoir “façonné une belle équipe seniors”, est à l’origine de la création de l’école de vélo avec son petit-fils, Émilien. “Il reste un membre actif du vélo club et il est toujours de très bons conseils. Cette école labellisée, c’est un vrai virage pris par le VCM, acquiesce le “nouveau-ancien” président, de retour au guidon depuis novembre 2023. Nous avions de très bons seniors, recrutés à l’extérieur, notamment en Aveyron. Mais l’important était de former des jeunes du cru. Et ça porte ses fruits, quatre ans après, avec notamment une vingtaine de U7 à U15. Il faut assurer la relève sinon derrière, il y a des trous dans la raquette...”
Cohésion d’équipe
Les jeunes pousses travaillent essentiellement l’agilité en plateau, sur le foirail de Maurs, le samedi après-midi, “à la carte. C’est seulement une fois que l’on maîtrise son vélo et la technique qu’on se lance sur la route ou en VTT”, précise celui qui a signé sa première licence au club à l’âge de 12 ans, et a notamment couru aux côtés des jumeaux Couffignal à l’époque où Vincent avait été sacré champion d’Auvergne en senior et où les deux frères avaient terminé sur les deux premières marches du Tour de Corse. Et puis la vie de famille, les objectifs professionnels et la volonté de “faire tourner le bénévolat pour remettre une dynamique” l’ont conduit à laisser sa place avant de la retrouver il y a moins d’un an. Avec toujours la même envie : “Maintenir ce qui a été bien fait. On ne souhaite pas faire de
l’élitisme. Le VCM est un club familial, il faut que ça vive bien, avec des parents investis, des bénévoles mobilisés, un bon groupe de dirigeants et dix éducateurs qui sont là pour transmettre un savoir-faire. Nous ne sommes pas des magiciens, on connaît juste le vélo. Les bons éléments, il faut les bonifier, leur éviter les erreurs. Ce sport est ingrat, très dur, avec beaucoup de contraintes ; s’il n’y a pas de cohésion, ça n’avancera pas.”
Victoires du collectif
Et pour l’instant, ça roule plutôt bien. Mais pas question de mettre un coureur en avant plus qu’un autre, “le VCM, c’est un collectif”, insiste le coureur. Ainsi, depuis la reprise de la saison, les licenciés se sont alignés sur une quinzaine de courses, avec plusieurs victoires, dont trois titres de champion du Cantal sur route et trois en VTT. Les U15 se sont également illustrés en VTT avec trois titres à Roannes-Saint-Mary et une deuxième place sur la route, à Neuvéglise-sur-Truyère. Grâce au bus offert par la Région, les Cantaliens se sont exportés pour des courses à étapes en Creuse, et les grands étaient du côté du Tour de Saône-et-Loire, de la Caba et des Écureuils, en région bordelaise.
En senior, les feux sont également au vert avec trois titres de champion du Cantal sur route, quatre en VTT. Une vingtaine de seniors portés par les titrés Paul Hernandez (VTT, open 2), Joris Lafragette (open 3), Baptiste Dureuil (access), mais aussi Romain Troupel en master 1 (VTT), Félix Dumas en 2 et Sébastien Bergaud en 3. Mais c’est tout un collectif qui brille, avec Louis Amaral, Benjamin Beyssac, Quentin Falière en VTT,... “Tout le monde fait évoluer le groupe, qui vit bien, apprécie Sylvain Fraux. Les coureurs ont de très bons comportements. Le cyclisme est un sport individuel mais au VCM, il y a un gros collectif.”
Et afin de surfer sur cette vague positive, une journée de cohésion a été organisée au mois de janvier, avec la volonté de la renouveler. “Quatre vingts licenciés, c’est beau” souffle Sylvain Fraux, qui se souvient d’une époque pas si lointaine où ce chiffre flirtait avec à peine la trentaine... “Avec les moyens limités que l’on a, il faut rester humble. Mais nous avons un bon encadrement pour les faire monter en qualité.”