Le syndicat limousin de la Lozère en assemblée générale : retour sur une belle année 2021
Vendredi 14 janvier, les agriculteurs du syndicat limousin de la Lozère se sont réunis aux Hermaux pour leur traditionnelle assemblée générale. L'occasion de se retrouver après une année sous Covid-19. Le député Pierre Morel-à-l'Huissier était présent pour assurer les agriculteurs de son soutien.
Cette assemblée générale a été l'occasion de revenir sur les réussites du syndicat et de ses éleveurs en 2021. « Une année dynamique, avec une belle participation des éleveurs aux différents concours qui se sont tenus », s'est réjoui Antoine Verlaguet, président du syndicat. L'occasion aussi de rappeler que ce dernier a d'ailleurs brillé à Cournon, lors du concours de la race limousine puisque le Gaec Verlaguet a raflé la section Meilleure femelle hors berceau en présentant Jacinthe, et le meilleur mâle hors berceau avec Occident.
Le concours interrégional limousin, organisé à Aumont-Aubrac en octobre, a aussi été l'occasion pour le syndicat de montrer l'implication de ses éleveurs, puisqu'ils ont remporté de nombreuses médailles. « Et l'organisation s'est vraiment bien déroulée », a réagi le président du syndicat, qui s'est satisfait de la formule repas retenue cette année : un burger-frites à déguster sur place, plutôt que de déplacer les gens dans une autre salle pour le repas, avant de revenir à la halle.
Un concours sous la grande halle qui a été une vraie réussite, tant en termes de participation qu'en termes de visiteurs, et qui permet au syndicat de garder des comptes à l'équilibre. « Ce qui va nous permettre d'organiser d'autres événements », a promis Antoine Verlaguet. « Je tiens à remercier les bénévoles qui ont fait de ces journées une réussite, et aussi à féliciter les élèves de Terre nouvelle qui ont aidé à préparer les bêtes et ont tenu leur traditionnel stand photo », a souligné le président du syndicat ; deux élèves de Terre nouvelle, et leur enseignante Nathalie Labonne étaient d'ailleurs présents à l'assemblée générale. Désormais, le syndicat songe - avec prudence au vu du contexte sanitaire - à 2022 et aux événements qui devraient émailler l'année dont Qualiviande et le concours départemental à l'automne.
L'assemblée générale a aussi été l'occasion d'évoquer les sujets qui fâchent, notamment celui des rats taupiers, qui inquiète les agriculteurs au vu des dégâts causés aux parcelles et du manque de solutions proposées pour les combattre.
Lors de son intervention, le député Pierre Morel-à-l'Huissier a balayé les sujets agricoles du moment : les questionnements autour de la mise en place de la loi Égalim 2, le sujet du défrichement qui « après un an de pression » a abouti à un accord satisfaisant selon le député*, etc. « Je suis très conscient du travail que les agriculteurs font tous les jours, et je veux leur rappeler que je suis à leurs côtés », a souligné Pierre Morel-à-l'Huissier.
Pierre Henri Seguin, la limousine en famille
Installé depuis 2009 sur l’exploitation familiale en exploitant individuel, Pierre Henri Seguin élève 60 mères, avec une SAU de 115 hectares en agriculture conventionnelle. Mais il travaille sous signe de qualité, puisqu’il a obtenu le label blason prestige via la coopérative Unicor en 2021. Une vraie fierté pour l’éleveur. En plus d’écouler ses bêtes via cette filière, Pierre Henri Seguin commercialise quelques caissettes en vente directe, mais « ne souhaite pas forcément trop pousser cette diversification ». Autre motif de fierté pour l’éleveur : en 2021, il a atteint l’autonomie fourragère sur son exploitation. « Sans les aléas climatiques des dernières années, on l’aurait fait plus tôt », détaille Pierre Henri Seguin. Quant aux céréales, qu’il cultive sur cinq hectares, « l’autonomie n’y est pas encore ». Et si, jusqu’à présent, il achetait le complément, l’envolée des prix des matières premières ces dernières années l’a amené à tenter de trouver une solution innovante : en 2022, il va tester son propre aliment fermier, un mélange de matières premières et de céréales. « Cela coûte beaucoup moins cher à produire, confirme l’éleveur, nous avons relevé environ 80 euros de différence par tonne ». À terme, si les tests sont concluants pour ses animaux, Pierre Henri Seguin pourrait envisager l’achat d’une mélangeuse automatique, un investissement qu’il considère avec prudence. « L’important, pour moi, c’est de trouver l’équilibre sur l’exploitation. Pour le moment, les questions les plus pressantes à résoudre concernent notre avenir dans la Pac et le prix de la viande », conclut l’éleveur.