Le réseau Cuma continue d’investir
130 cuma actives qui investissent et qui s’impliquent dans les nouvelles pratiques agricoles : telle est la force du réseau Cuma altiligérien encadré par sa fédération départementale.
»Au cours de l’exercice 2018-2019 (du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019), 130 cuma sont actives ; aucune nouvelle Cuma n’a été créée et 1 cuma a été dissoute. Des dissolutions qui permettent de renforcer les cuma voisines» a indiqué Pascal Valette secrétaire de la FDCUMA lors de l’assemblée générale de la fédération le 26 novembre à Saint André de Chalencon.
Chiffre d’affaires en hausse
En 2018, les investissements en cuma ont atteint 3,9 millions d’euros ; les 5 premiers postes d’investissement des cuma sont : la récolte de l’herbe, la fertilisation-fumiers-lisier-engrais, la traction, le travail du sol et semis, le transport manutention. Quant au chiffre d’affaires des cuma, il s’établit en 2018 à 4,9 millions d’€, soit une progression de +3,3% par rapport à 2017. La fédération constate une évolution du chiffre d’affaires de près de 16% en 5 ans.
Les aides aux investissements des cuma sont régies par le PDRH Auvergne 2014-2020. «Suite à l’implication de notre réseau et l’intervention de nos élus, les paiements sont aujourd’hui réalisés dans les délais, à savoir dans les 6 mois qui suivent le dépôt de la demande de paiement»indique Pascal Valette qui confirme que «le réabondement de l’enveloppe devrait permettre au PDR 2014-2020 de financer les investissements éligibles jusqu’au terme de cette programmation». La FDCUMA a par ailleurs mis en garde sur un probable renforcement de la sélection des dossiers jusqu’à la fin du plan, ce qui conduit la FDCUMA à encourager les cuma à calculer leur coût hors subvention ou à attendre le résultat du comité de sélection pour confirmer l’investissement. En sachant qu’en 2020, un seul comité de sélection devrait probablement se tenir en septembre ou octobre.
La vie du réseau cuma a été très intense cette année avec notamment le congrès national des Cuma en juin 2019 à Clermont, événement dans lequel 3 cuma de Haute-Loire se sont plus particulièrement impliquées en recevant des visites. La FDCUMA et les cuma du plateau volcanique se sont par ailleurs mobilisées pour la réussite de l’événement Les terres de Jim.
Concernant les formations, 11 demandes de DINA (dispositif national d’accompagnement des Cuma) ont été déposées en 2018 dont 2 sur des projets bâtiments.
Se former pour meux gérer
Les responsables de la FDCUMA ont invité les adhérents de Cuma à se former pour apprendre à gérer leur cuma ; c’est ce que propose la formation SDAC “S’engager et devenir acteur de sa cuma” dont une session sera proposée en mars 2020.
D’ici quelques jours, la FDCUMA organisera 6 réunions de secteur (voir encadré) en vue d’identifier les besoins, développer l’intercuma et présenter et échanger sur les nouvelles pratiques en Cuma (boîtiers connectés...).
La FDCUMA s’est fortement impliquée dans la réalisation de démonstrations de matériels, sur les thèmes du désherbage mécanique, du semis de couverts végétaux, de la valorisation du bois de haies en litière, sans oublier les bancs d’essai moteur et les contrôles de pulvérisateurs (135 contrôles en 2018).
Enfin, dans son rapport moral le Président de la FDCUMA, Christophe Boissières, s’est intéressé au rôle moteur des cuma dans la diffusion des nouvelles pratiques agricoles.
Les cuma, moteur dans les nouvelles pratiques
Agro-écologie, techniques culturales simplifiées, agriculture connectée..., de nouvelles pratiques arrivent et les cuma ont un rôle moteur dans leur diffusion ; c’est en tout cas ce qu’a voulu mettre en avant la FDCUMA lors de son assemblée générale.
Les nouvelles pratiques agricoles ont toutes un point commun : «elles sont beaucoup plus facilement abordables en groupe. C’est d’ailleurs la plupart du temps à plusieurs qu’elles sont testées et améliorées, et en particulier au sein des cuma... Tout seul, c’est décourageant, en groupe c’est plus stimulant» a souligné le président de la FDCUMA, Christophe Boissières.
Le réseau cuma, à travers l’exemple de la cuma des Gardes à Vergezac, a par exemple largement contribué à la diffusion des techniques culturales simplifiées et aujourd’hui, la FDCUMA s’implique dans la diffusion de ces techniques en proposant des formations en partenariat avec la Chambre d’agriculture. Même implication du réseau dans l’agroécologie avec des formations sur les couverts végétaux, la gestion du sol, le désherbage mécanique...
La FDCUMA prend part à des actions d’information et de démonstration comme à Espalem dans le cadre d’essais en cours sur le désherbage mécanique.
Les groupes d’agriculteurs ont fait partie des tous premiers à se doter d’équipements connectés. Et à ce jour, le réseau s’intéresse de près aux compteurs connectés qui feront l’objet de toutes les attentions lors des réunions locales programmées par la FDCUMA mi-décembre. Et les agriculteurs en cuma vont encore plus loin avec cette technologie, grâce à ”My Cuma Planning et Travaux” ; «une application qui permet la gestion en ligne de l’ensemble des travaux, notamment la réservation des matériels et saisie des travaux réalisés. Associée à un compteur connecté, elle offre la possibilité de transférer automatiquement dans la comptabilité les unités réalisées par chaque matériel. La génération des bons de travaux devient alors quasiment automatique» explique Christophe Boissières.
Ce dernier a confié la volonté de son réseau de continuer à s’impliquer et à rester moteur pour toujours aider ses adhérents à s’adapter aux nouveaux défis de l’avenir.
Réunions locales
La FDCUMA organise 6 réunions locales les 10, 11 et 12 décembre de 13h45 à 17h30 :
- mardi 10 décembre à St Paulien et Saugues
- mercredi 11 décembre à Brioude et Lantriac
- jeudi 12 décembre à Costaros et Monistrol/Loire.