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Production ovine
Le renouveau pour 2010

La fièvre catarrhale ovine, la baisse de la production et la croissance des charges ont durement éprouvé les éleveurs ovins de la région en 2008 et 2009. Malgré une relative stabilité des cours de l'agneau, la situation du Limousin, quatrième région française de production ovin viande, demeure difficile. Néanmoins, après deux années délicates, l'association régionale ovine limousine aborde 2010 avec confiance.

Les deux années qui viennent de s'écouler ont vu s'enchaîner les difficultés pour la profession ovine. Aujourd'hui, si les cours de l'agneau sont stables, le niveau des charges reste très élevé avec notamment l'apparition de nouveaux postes de dépenses (équarrissage, notification des mouvements d'animaux). En outre, la baisse du volume de la production en 2009 inquiète les professionnels.

L'assemblée générale de l'association régionale ovine limousine du 16 décembre dernier a été l'occasion de faire un bilan de ces difficultés et des actions menées par l'Arol.

2008-2009 en demi-teinte

Claude Souchaud, président, et M. Przewozny, directeur, sont revenus sur la fièvre catarrhale ovine et ses conséquences ainsi que sur les mesures prises. Outre la mortalité des sujets atteints, la crainte était l'augmentation de la stérilité chez les béliers survivants. Les organisations de producteurs ont ainsi réalisé des diagnostics de gestation et des inséminations pour compenser le manque de gestations spontanées. Compte-tenu de l'importance de cette crise, le conseil régional a, de son côté, débloqué 135 000 euros d'aide fin 2008. Le montant des travaux réalisés par les OP étant supérieurs à l'enveloppe accordée, une demande de complément a été faite à la Région.

Concernant le dispositif d'appui technique visant à accompagner, moderniser et optimiser les élevages, les actions prévues ont démarré officiellement en 2008. 792 contrats ont ainsi été signés alors que 695 seulement pouvaient être pris en charge grâce aux crédits de l'Office de l'élevage. Près de 100 suivis d'élevage n'ont donc pas pu être financés. D'autre part, de nouvelles thématiques voient le jour autour de l'autonomie fourragère ou encore des difficultés techniques. Le travail mené sur la filière ovine du Centre Ouest avec le cabinet Protéis a permis également de définir de nouvelles pistes pour améliorer l'organisation et la mise en œuvre de l'appui technique.

Du côté de l'identification électronique, 99 éleveurs ont entamé l'identification sur leurs troupeaux. L'action est financée par le ministère de l'agriculture dans le cadre d'un projet de pré-déploiement du système. Claude Souchaud précise que le projet suscite beaucoup de questions chez les éleveurs et tient à les rassurer.

Enfin sur un pied d’égalité

Malgré les difficultés, l'optimisme est de rigueur pour 2010 comme ont tenu à le rappeler les responsables de l'Arol, qui ont mis l'accent sur deux points. Le Projet global du conseil régional, initié en 2007, continue d'apporter un soutien aux producteurs ovins en contribuant au financement de projets d'investissements (aidés ou non par l'Etat) dans le cadre du Plan de modernisation des bâtiments d'élevage. Depuis le lancement de l'opération, douze dossiers ont été acceptés en Limousin. Une nouveauté depuis octobre 2009 : la possibilité de financement d'extension de bâtiments ovins (de plus de 15 000 euros). Les conditions d'éligibilité sont les suivantes : adhésion à une organisation de producteurs ou à un réseau de vente directe, produire sous signe officiel de qualité, avoir un troupeau d'au moins 50 brebis et respecter les normes du bâtiment équipé ovin.

D'autre part, le rééquilibrage des aides prévu dans le cadre du bilan de santé de la PAC va permettre à la production ovine de se trouver enfin sur un pied d'égalité avec les autres productions liées à l'élevage. En effet, ce sont 10 à 12 000 euros supplémentaires par unité de main d'œuvre qui sont attendus en 2010 par les éleveurs ovins. Cette mesure sera donc une véritable bouffée d'air pour la profession et une chance de se relever après les difficultés passées. En attendant sa concrétisation qui interviendra vraisemblablement fin 2010, la filière se doit de rester mobilisée. Dans cette optique a été mise en place au niveau national l'opération « Reconquête ovine », relayée et animée au niveau régional par l'Arol, avec pour objectif d'accompagner les éleveurs en leur fournissant des outils de formation et d'information. Cinq axes de travail régionaux ont été établis : le développement de la communication auprès du grand public et également des éleveurs, le suivi de l'installation / transmission avec la mise en place d'actions de tutorat, l'enrichissement des liens avec l'enseignement agricole et enfin une réflexion sur l'amont et l'aval de la filière.

L'année 2010 sera donc une année charnière pour la filière ovine, charge à elle de saisir cette opportunité.

L'identification électronique : questions/réponses

- Quel est le coût de ce système ?
Aucun, le ministère s'est engagé sur trois ans.

- Peut-on acquérir seulement le lecteur ?
Le lecteur seul n'apporte pas grand-chose, mieux vaut avoir également un logiciel de gestion de troupeau.

- Des aides nationales sont-elles prévues pour l'achat des lecteurs et logiciels ?
Ce n'est pas prévu pour l'instant. A voir au niveau régional ou départemental.

- Le numéro sera-t-il toujours visible ?
Oui, sur la partie mâle de la boucle.

- Peut-on démarrer dès maintenant ?
Non. Les premières commandes auront lieu en mars 2010 pour poser à partir du 1er juillet.

- Quelle sera la date butoir pour boucler les brebis en électronique ?
2012 ou 2013.

Rappel : le Projet global

Qui y a droit ? Les exploitants individuels ou les sociétés agricoles détenues à 50 % au moins par des associés exploitants (avec une priorité aux jeunes agriculteurs et nouveaux installés)

Sous quelles conditions ? qui ont un projet de construction de bâtiments d'élevage ovin ou de diversification en complément de leur activité principale (atelier de transformation lait, viande, etc.)

Ils s’engagent à faire une étude économique prévisionnelle, ne pas cultiver d'OGM en plein champ ; ne pas avoir bénéficié d'aide projet global durant les cinq dernières années ; poursuivre leur activité au moins 5 ans après la fin des travaux réalisés.

Peuvent bénéficier des aides détaillées dans le tableau ci-contre.

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