Le programme de soutien à l’agriculture légèrement revalorisé
Les crédits affectés à la convention agricole 2007-2009 sont revalorisés de 2,5 % par an. Notamment pour accompagner la révision des cahiers des charges des AOC.

La revalorisation profitera notamment aux producteurs de lait qui s’engagent dans les AOC.
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L'Union du Cantal
Sur
la période 2007-2009, le Conseil général consacrera 3,425 millions
d’euros par an à son programme d’aide à l’agriculture. Soit une
augmentation annuelle de 2,5 % par rapport à la convention 2003-2006,
dont l’enveloppe a été consommée à hauteur de 10,33 millions d’euros
sur trois ans, pour 3 280 dossiers instruits. Un reliquat de 797 000
euros sera affecté aux dossiers déposés en 2006, a expliqué Jean-Yves
Bony, conseiller général de Pleaux, en présentant ce programme devant
la session du Conseil général consacrée au vote du budget primitif
2007. Ce rapport sur l’agriculture est le seul qui se soit heurté à une
abstention unanime des huit conseillers généraux de l’opposition...
pour des raisons peu explicites.Un soutien renforcé aux AOC fromagères
“Cette revalorisation se traduit par une augmentation de notre soutien aux producteurs laitiers dans le cadre des AOC fromagères, à la valorisation des productions placées sous signe officiel de qualité, à l’amélioration de la qualité de vie des agriculteurs et à l’installation des jeunes, tout en permettant un maintien de notre soutien aux races emblématiques, à la modernisation et l’intégration des bâtiments agricoles, ainsi qu’au développement de la diversification”, a résumé le rapporteur. Une partie des crédits servira d’autre part à accompagner le programme d’aide à la cessation d’activité laitière : sur les 350 000 euros prévus, 110 000 seront financés avec les reliquats des programmes agricoles précédents, et 240 000 euros seront imputés sur le budget de la première année de la convention de développement agricole 2007-2009. Hors convention, le Conseil général continuera par ailleurs à financer les mises aux normes dans le cadre du programme de maîtrise des pollutions d’origine agricole, la modernisation des outils d’abattage et de transformation ou les actions sanitaires...“Je reste un peu sur ma faim”
Les débats qui ont suivi la présentation de cette convention n’ont pas brillé par leur originalité. Jean-Claude Wälchli, conseiller général de Condat, a longuement plaidé pour une révision de la zone de l’appellation d’origine cantal, qu’il conviendrait selon lui de réduire au massif. M. Wälchli a également remis en cause la légitimité du Comité interprofessionnel des fromages (Cif), pour finalement proposer au Conseil général qu’il exige de sièger au sein du Cif. “Je reste un peu sur ma faim. On assiste essentiellement à une reconduction de ce qu’on faisait déjà dans la précédente convention”, a quant à lui réagi Pierre Fouillade, en regrettant que le Conseil général n’ait pas mené sa propre réflexion sur sa vision du développement de l’agriculture et qu’il se contente d’accompagner des orientations décidées par les organisations professionnelles agricoles et la Chambre d’agriculture. Le conseiller général de Riom-ès-Montagnes estime en particulier qu’il faudrait travailler avec les industriels pour “inventer de nouveaux produits” afin de valoriser un lait qui n’encombrerait plus la filière AOC cantal. Et mieux encourager l’élevage en race pure, notamment pour faire baisser le taux de croisement en race salers. “Nous avons vocation à accompagner les projets, mais en aucun cas à nous substituer aux professionnels. De plus, nous accompagnons ces programmes avec la conviction qu’ils sont bons”, a répondu le président du Conseil général.
“Cette revalorisation se traduit par une augmentation de notre soutien aux producteurs laitiers dans le cadre des AOC fromagères, à la valorisation des productions placées sous signe officiel de qualité, à l’amélioration de la qualité de vie des agriculteurs et à l’installation des jeunes, tout en permettant un maintien de notre soutien aux races emblématiques, à la modernisation et l’intégration des bâtiments agricoles, ainsi qu’au développement de la diversification”, a résumé le rapporteur. Une partie des crédits servira d’autre part à accompagner le programme d’aide à la cessation d’activité laitière : sur les 350 000 euros prévus, 110 000 seront financés avec les reliquats des programmes agricoles précédents, et 240 000 euros seront imputés sur le budget de la première année de la convention de développement agricole 2007-2009. Hors convention, le Conseil général continuera par ailleurs à financer les mises aux normes dans le cadre du programme de maîtrise des pollutions d’origine agricole, la modernisation des outils d’abattage et de transformation ou les actions sanitaires...“Je reste un peu sur ma faim”
Les débats qui ont suivi la présentation de cette convention n’ont pas brillé par leur originalité. Jean-Claude Wälchli, conseiller général de Condat, a longuement plaidé pour une révision de la zone de l’appellation d’origine cantal, qu’il conviendrait selon lui de réduire au massif. M. Wälchli a également remis en cause la légitimité du Comité interprofessionnel des fromages (Cif), pour finalement proposer au Conseil général qu’il exige de sièger au sein du Cif. “Je reste un peu sur ma faim. On assiste essentiellement à une reconduction de ce qu’on faisait déjà dans la précédente convention”, a quant à lui réagi Pierre Fouillade, en regrettant que le Conseil général n’ait pas mené sa propre réflexion sur sa vision du développement de l’agriculture et qu’il se contente d’accompagner des orientations décidées par les organisations professionnelles agricoles et la Chambre d’agriculture. Le conseiller général de Riom-ès-Montagnes estime en particulier qu’il faudrait travailler avec les industriels pour “inventer de nouveaux produits” afin de valoriser un lait qui n’encombrerait plus la filière AOC cantal. Et mieux encourager l’élevage en race pure, notamment pour faire baisser le taux de croisement en race salers. “Nous avons vocation à accompagner les projets, mais en aucun cas à nous substituer aux professionnels. De plus, nous accompagnons ces programmes avec la conviction qu’ils sont bons”, a répondu le président du Conseil général.