Pneu
Collecte de pneus, une opération gonflée
Après 10 jours de collecte de pneus à Saint-Priest-de-Gimel, la première opération du genre s’est achevée mercredi dernier.
Après 10 jours de collecte de pneus à Saint-Priest-de-Gimel, la première opération du genre s’est achevée mercredi dernier.

Fruit d’un travail du syndicat sur plusieurs années, cette opération cherchait avant tout à répondre à un besoin de terrain, exprimé lors des réunions de secteurs. Une réussite, c’est ainsi qu’on peut qualifier cette première opération corrézienne de valorisation des pneus d’ensilage.
Des consignes respectées
Une réussite qui passe d’abord par l’implication des 51 agriculteurs qui ont participé à ce projet, tant par l’observation des consignes de tri mais aussi de propreté. Un impeccable balai de bennes et de semis remorque s’est joué durant une semaine et demie, permettant fluidité et sécurité sur le site de collecte. Merci à eux.
Un tonnage à la hauteur 226 tonnes de pneus de toutes dimensions ont été récoltées, triées et enlevées par 18 camions à fond mouvant de 90 m3. Pour charger ces semi-remorques, la FDSEA a fait appel à une pelle à grappin de 25 t, d’une portée de 13 m.
Débarrasser la campagne de ses pneus, une action pour le bien de tous
Accumulés depuis des années, les pneus d’ensilage ont par le passé rendu bien des services aux agriculteurs notamment pour lester les bâches d’ensilage. Désormais, outre la difficulté de la gestion de leur élimination, ils représentent de potentiels risques pour l’exploitation.
D’abord, des risques environnementaux avec la menace de pollution des sols et de l’eau car avec le temps, les pneus peuvent libérer des hydrocarbures, métaux lourds et microplastiques pouvant contaminer les sols et les eaux de ruissellement. Mais également les risques d’incendies difficiles à éteindre, en effet, les pneus sont hautement inflammables et, en cas d’incendie, dégagent des fumées toxiques.
Ensuite, leur présence accroît le risque de propagation des maladies et nuisibles. Les pneus stockés à l’air libre peuvent devenir des réservoirs d’eau stagnante, favorisant la prolifération de moustiques et d’autres insectes vecteurs de maladies.
Mais également des rongeurs qui profitent de l’abri fourni par ces déchets.
Une autre opération est-elle à l’ordre du jour ?
Forte de ce beau résultat, la FDSEA de la Corrèze ouvre d’ores et déjà une liste d’attente pour les agriculteurs désireux de participer à la prochaine opération de collecte. Pour l’heure, ni la date ni le lieu ne sont arrêtés, les conditions d’accès seront en principe les mêmes que pour la collecte de ce début d’année : les pneus devront être triés en 3 catégories (véhicule léger, véhicule lourd, agricole), exempts de résidus de terre, d’ensilage, sans cailloux ni autres matériaux (plastiques, ficelles, métal) et déjantés.
Une dynamique à poursuivre !
Face au succès de cette première opération, la mobilisation des agriculteurs et l’efficacité du dispositif confirment la nécessité de pérenniser ces collectes. Au-delà de l’aspect logistique, c’est un véritable engagement en faveur de l’environnement, de la sécurité des exploitations et de la valorisation des déchets agricoles.