Le pré-fanage, une étape clef pour la qualité des fourrages
Avec une qualité de fourrage grossier optimale, l’apport de concentré protéique peut être limité.
Les valeurs nutritives de l’ensilage d’herbe peuvent être très variables. Elles se situent entre 0,65 et 0,95 UFL, 80 à 110 g de PDIN par kg de MS. D’une façon générale, l’ensilage d’herbe est un fourrage souvent moins énergétique mais plus riche en matière azotée que le maïs. Un ensilage de qualité aura donc une valeur protéique assez satisfaisante. Cependant, une qualité optimale de fourrage dépend de plusieurs variables qui sont le rendement, la qualité, la météo et l’organisation du chantier. L’enjeu sera donc de trouver le bon compromis entre ces quatre éléments. Pour réaliser un ensilage d’herbe de valeur alimentaire élevée, l’herbe devra être fauchée à un stade précoce. Sans qualité, pas d’économies possibles. Il faut donc la rechercher en priorité. L’optimum est de récolter la graminée au stade début épiaison. Selon les espèces, les variétés, et l’ensoleillement ce stade sera atteint à des dates différentes. Quant aux fabacées, elles doivent être ensilées au plus tard au stade début floraison. Avant même de prévoir le chantier d’ensilage, il faudra veiller aux respects des délais d’attente entre l’apport de fertilisation minérale ou organique et le fauchage. « Afin de limiter les risques sanitaires sur le fourrage et les animaux, un minimum de 45 jours est nécessaire entre l’apport de fertilisation minérale et la fauche. Du côté de la fertilisation organique, un délai 50 à 60 jours est requis, auquel cas des risques de butyriques alerteront la conservation du fourrage », Chloé Guyot, conseillère spécialisée agronomie et environnement à la chambre d’agriculture de la Lozère.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1501, du 14 mars 2019, en page 10.