Le point sur les céréales immatures
Sur les secteurs du Massif central où le système herbageux reste majoritairement présent dans les rations animales, la culture des céréales immatures peut permettre d'ajuster les stocks fourragers.
Dans les zones à faible rendement en maïs la céréale immature, utilisée dans la ration sous forme d'ensilage, peut permettre de compléter les stocks fourragers. Deux techniques s'offrent alors à l'agriculteur qui décide d'opter pour des céréales immatures : pur ou en association. La seconde technique permet alors d'améliorer la valeur azotée du fourrage ainsi qu'une conduite économe en engrais. Le blé ou l'orge ayant un rôle de tuteur limité et étant exigeants au niveau du sol, il est recommandé de choisir des variétés de triticales, d'avoine ou de seigle. Les triticales trop aristés (barbus) sont aussi déconseillés car agressif pour le palais des animaux et le tube digestif elles entraînent une baisse de l'ingestion. En association, il est donc recommandé d'associer trois espèces pour augmenter les synergies agronomiques interespèces et d'équilibrer les rations. La chambre d'agriculture d'Auvergne dans sa fiche de septembre 2013 propose plusieurs mélanges combinant une céréale, des pois (Assas) et une vesce (pépite, savane ou jose). Cependant, si la valeur nutritive du mélange dépend en grande partie de la proportion de protéagineux dans la récolte, le rapport conseil de limiter « les légumineuses à 30 % du poids total de semence pour limiter les problèmes de verse ».
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1426, du 21 septembre 2017, en page 10.