Lait
Le point sur la réglementation
Contrats et organisation économique des producteurs : ce que disent les textes réglementaires.
tant pour les producteurs que pour les consommateurs, de la dérégulation des marchés.
Il a fallu à peine trois ans pour qu'un changement d'orientation s'opère tant au niveau de l'Union européenne qu'en France concernant l'organisation du secteur laitier. On est passé du libéralisme à tout prix à une volonté de redonner du pouvoir aux producteurs au sein de la chaine alimentaire.
Il y au peu encore, on parlait à Bruxelles « d'atterrissage en douceur » pour évoquer la fin des quotas. On voulait supprimer l'intervention à l'occasion du bilan de santé de la PAC (le ministre français ayant réussi à sauver cet outil de régulation in extrémis). On refusait aux producteurs le droit de s'organiser et aux interprofessions de gérer collectivement les marchés. En France, le même vent de libéralisme semblait souffler. La loi de modernisation de l'économie (LME) a donné plus de pouvoirs à la distribution. La répression des fraudes est partie en guerre contre les recommandations interprofessionnelles.
Paris et Bruxelles au chevet du secteur laitier
Aujourd'hui, face aux catastrophes engendrées par ces orientations, chacun, à Bruxelles comme à Paris, s'interroge sur leur bien fondé. Il faut dire qu'aux émeutes de la faim provoquées par la flambée des prix, a succédé la crise économique en 2009 puis, à nouveau, une augmentation des prix provoquant même la chute inattendue de régimes politiques en place depuis plus de 25 ans, au sud de la Méditerranée. Tous ces désordres ont clairement montré les limites, tant pour les producteurs que pour les consommateurs de la dérégulation des marchés.