Le déshumidificateur pour une bonne gestion des fourrages
L’installation d’un déshumidificateur permet, en moyenne montagne, de gérer au plus serré les temps de récolte.
Le retour à une alimentation tout foin des laitières contribue au respect du cahier des charges des AOP Cantal et Salers et à renforcer l’image auprès du consommateur. Gagner en autonomie de travail et arrêter l’ensilage font aussi partie de ces choix. Pour se faire, le Gaec Merle, à Chalinargues dans le Cantal, mise sur le séchage en grange et une optimisation de la gestion avec l’appui d’un déshumidificateur.
« Compte tenu de nos productions fromagères, nous venons d’investir dans un système de séchage en grange cette année, en le finançant avec l’installation de panneaux photovoltaïque et la vente d’électricité, indique Jean Merle. Le déshumidificateur s’est rapidement imposé dans le projet. »
À 1 000 mètres d’altitude, il permet de récolter de mi-mai à octobre, sur des périodes très courtes d’un à deux jours. La famille Merle peut ainsi envisager trois coupes et faire du pâturage tournant avec le troupeau laitier. L’autosuffisance est assurée. Cela prémunit aussi contre les périodes caniculaires avec une récolte au meilleur moment. Pour la production de salers qui demande 120 jours de pâture, il est indispensable de poursuivre l’alimentation à l’herbe comme le stipule le cahier des charges.
La récolte peut être engrangée avec 50 % d’humidité. Ce taux sera réduit de moitié avec le déshumidificateur. « Cela demande de bien préparer les terres en amont avec les variétés que l’on souhaite, souligne Jean Merle. Il faut éviter le ray-gras, difficile à sécher. Un fourrage de très bonne qualité contribue à notre volonté d’obtenir un lait plus fromageable avec un taux butyrique plus élevé. »