Le débat prend une ampleur nationale
La méthode utilisée par le ministère pour définir quelles régions sont concernées par les restrictions est remise en question. Marc Fesneau veut « une réponse au premier semestre 2024 ».
Après le passage de quatre régions - la Bretagne, le Grand-Est, la Normandie et les Pays-de-la-Loire - en régimes d'autorisation préalable ou d'interdiction de retournement de prairies, le débat sur le calcul du ratio entre les surfaces en prairies permanentes et la surface agricole utile (SAU) enfle. La méthode utilisée pour chiffrer l'évolution des surfaces est contestée, notamment par la FNSEA. Dans la région Hauts-de-France, qui échappe aux restrictions en 2024, le sujet n'est pas nouveau. Depuis 2018, elle « oscille entre les années en autorisation et en interdiction », rappelle le président de la FRSEA Simon Ammeux. Son syndicat a déposé, au printemps, un recours auprès du Conseil d'État contre un arrêté de novembre 2022 reconduisant « le dispositif d'autorisation individuelle préalable à la conversion de prairies permanentes ». La FRSEA des Hauts-de-France récuse les chiffres utilisés par le ministère de l'Agriculture pour établir le ratio de 2022. « Nous avons été étonnés des valeurs qui nous étaient données, la diminution de la SAU et de la surface en prairies permanentes nous paraît trop importante », explique sa directrice, Stéphanie Doligez.