Le DDEA défend une vision humaniste de l’administration
Dans une relative discrétion, DDAF et DDE ont disparu et donné naissance au 1er janvier à la DDEA, avec l’ambition pour son directeur d’une plus grande cohérence.
Rares sont les promoteurs de la Révision générale des politiques publiques. Christian Soismier est de ceux-là. Mais visiblement l’ex-directeur départemental de l’agriculture - qui, depuis le 1er janvier et la fusion des directions de l’agriculture et de l’équipement, a gagné un “e” à son titre - n’est pas en service commandé. C’est que l’homme croit aux bénéfices de la réorganisation des services de l’État, du moins dans la sphère qui le concerne. D’ailleurs, c’est avec enthousiasme et loin du discours convenu, qu’il évoque ce que les usagers - qu’il préfère appeler “notre public” - et les agents peuvent en attendre. D’autres avant lui avaient voulu rassurer en insistant sur le fait que cette fusion ne changerait rien pour les usagers et fonctionnaires. Lui parle au contraire de rupture : “On n’est pas dans le prolongement d’une routine. On construit une nouvelle administration qui n’est plus ni la DDAF ni la DDE”. Entendez, une administration qui assumera le même champ de compétences et services mais de façon plus lisible, cohérente, efficace, avec l’ambition de “redorer le blason de l’administration”, tout en redonnant du sens aux actions des agents. Vaste programme !
Le bon sens... administratif
Et le DDEA d’illustrer concrètement son propos : “Ce qui m’a frappé le plus depuis le 1er janvier, c’est le nombre de courriers invitant encore les deux directions à une même réunion. Désormais on fait le point en amont entre services concernés et une seule personne assiste à la réunion”. Une transversalité qui évitera donc à l’avenir des lourdeurs, délais et parfois même des incompréhensions entre services de l’État. Sans compter les bénéfices pour les agriculteurs par exemple, dont les dossiers de demande d’aides au titre du plan bâtiment et de permis de construire seront gérés par une seule et même administration. Autre gain, économique, cette fois : la suppression des doublons sur les fonctions de direction, gestion du personnel, logistique... “Effectivement, cela va se traduire par une réduction des effectifs avec le non remplacement des départs à la retraite, mais on ne fait pas de plan social ! Les agents continuent d’avoir la sécurité de l’emploi et un salaire identique, même en ayant changé de missions”, plaide le directeur, considérant qu’on ne peut pas vouloir une administration plus réactive et moins budgétivore sans rien bouger. “Cela peut être déstabilisant pour certains, mais oeuvrer pour un service public de meilleure qualité, c’est quand même valorisant”. C’est aujourd’hui ce qui fait avancer Christian Soismier.
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