Anciens exploitants de la FNSEA
Le combat pour les retraites reste la priorité
La revalorisation des retraites agricoles et notamment les plus faibles reste la priorité des priorités de la Section nationale des anciens exploitants qui a tenu son Assemblée générale, le 10 mars à Paris.

« Personne ne peut imaginer que notre combat prioritaire ne reste pas les retraites, et particulièrement la revalorisation des plus faibles. Sans oublier, bien sûr, qu’une augmentation est aussi nécessaire pour tous si on veut éviter que le pouvoir d’achat des retraités ne continue à se dégrader ». Claude Berger, le président de la Section nationale des anciens exploitants de la FNSEA (SNAE), n’a pas mâché ses mots, lors de l’Assemblée générale qui a réuni 200 délégués, le 10 mars à Paris.
Le président a notamment insisté sur la nécessaire revalorisation des retraites qui ne suivent pas le coût de la vie. Ce n’est pas un hasard si la SNAE a soutenu, le 24 février dernier, la manifestation organisée dans les grandes villes françaises pour dénoncer les augmentations de pensions jugées insuffisantes par rapport à la hausse des charges. Et ce, d’autant plus que celles des agriculteurs sont parmi les plus faibles. Leur moyenne est de 50 % inférieure à la moyenne nationale. Claude Berger l’a rappelé avec véhémence. Et pour se faire entendre, la SNAE devrait durcir le ton : son président va demander un rendez-vous au plus haut niveau, avec le Président de la République. D’ailleurs sur ce sujet très sensible, les anciens exploitants souhaitent être associés à la réforme générale des retraites prévue en 2010. « On ne veut pas rester sur la touche et être laissés pour compte », a plaidé le président.
Le soutien de la FNSEA
Il a insisté pour que les plafonds de ressources soient relevés et adaptés aux conditions de vie actuelles. « Combien de reversions à des veuves ne peuvent être servies à cause de cela », a-t-il souligné. Ce qui permettrait aussi à beaucoup de retraités agricoles d’échapper à un certain nombre de taxes et de prélèvements divers et variés. D’ailleurs la SNAE souhaiterait que les petites retraites inférieures à 20 000 euros soient exonérées des prélèvements sociaux. Les Anciens dénoncent d’ailleurs le régime de financement du RSA qui ne prévoit pas de franchise sur le prélèvement des revenus fonciers. Autre demande sur laquelle le président a insisté, l’établissement d’un montant forfaitaire en matière de bonification pour enfant et non proportionnel de 10 % pour les familles nombreuses de trois enfants et plus.
Message reçu par Jean-Bernard Bayard, secrétaire général adjoint de la FNSEA qui a apporté son soutien aux revendications des retraités. « Les retraites agricoles ne sont pas à parité avec celles du régime général. Il faudra faire reconnaître les besoins spécifiques des retraités agricoles », a-t-il insisté notamment dans le cadre de la réforme des retraites actuellement à l’étude. Avant de s’associer à la demande des anciens exploitants de faire en sorte qu’aucune retraite agricole ne soit inférieure à 75 % du Smic. Une promesse faite par les pouvoirs publics en 2002 ! Message également reçu par Lionel Rimoux. Le directeur de cabinet de Nora Berra, secrétaire d’Etat aux personnes âgées, a promis d’associer les anciens exploitants de la FNSEA à la réflexion sur la réforme des retraites, ainsi que sur la prise en charge de la dépendance. Comme d’ailleurs pour la mission qu’a lancée la secrétaire d’Etat sur « Vivre chez soi ».