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Le Cif estime que l’accord n’est pas respecté

Le Cif estime à son tour que la dérogation gerle n’est pas gérée conformément au protocole annoncé.

Michel Lacoste et Laurent Lours, président et vice-président du Cif, constatent des “anomalies” dans le traitement des dossiers.
Michel Lacoste et Laurent Lours, président et vice-président du Cif, constatent des “anomalies” dans le traitement des dossiers.
© L'Union du Cantal
Le Comité interprofessionnel des fromages (Cif) a annoncé qu’il allait saisir le préfet pour l’alerter sur les dysfonctionnements qu’il constate dans la gestion de la dérogation gerle. “Nous sommes en train de constituer un dossier pour lui démontrer que ces dérogations ne sont pas gérées conformément au protocole que nous avons défini et adopté ensemble”, a indiqué Michel Lacoste, président du Cif, qui veut prendre à témoin le représentant de l’Etat des agissements “intolérables” et “contre-productifs” de l’administration sanitaire. Une prise de position qui vient confirmer les difficultés déjà dénoncées par les producteurs eux-mêmes.

“Les producteurs ont perdu toute lisibilité”


Des difficultés que rien ne laissait prévoir, souligne Michel Lacoste, en rappelant que des règles “claires et transparentes” avaient pourtant été définies pour la gestion du sanitaire et les conditions d’attribution de la gerle. “Cet accord a été le fruit d’une démarche pragmatique et intelligente que nous devons au préfet, venu lui-même l’expliquer devant les producteurs le 28 mars”. Or, selon lui, dans la pratique, cet accord n’est pas respecté. “On est revenu à zéro. On n’a plus aucune lisibilité et on a des surprises tous les jours dans la manière dont sont traités les dossiers. Si bien qu’aujourd’hui, on est incapable de dire à un producteur qui vient nous consulter si sa situation sanitaire lui permettra ou non d’obtenir la dérogation”, commente le président du Cif, qui parle carrément de “loterie” ou de “jeu de hasard”. “On ne veut pas entrer en guerre avec l’administration. Mais on ne peut que constater qu’il y a à la Direction des services vétérinaires quelques chefs de services ou techniciens qui n’en font qu’à leur tête. La situation n’est pas nouvelle, mais elle devient intolérable face à l’enjeu”, dénonce Michel Lacoste, selon qui “ces agissements, en plongeant les producteurs dans le flou, “sont totalement contre-productifs”.

Relativiser les problèmes sanitaires


D’autant que, souligne-t-il, la filière, les producteurs ont fait “des efforts colossaux” pour améliorer leur situation sanitaire, “personne ne peut le nier”. “Depuis deux ans, nous avons mis en place un protocole sanitaire validé par la DSV. Les campagnes d’analyses que nous avons menées auprès de chaque producteur nous ont permis de savoir précisément où en était la filière et de constater que la situation sanitaire n’est pas aussi catastrophique que certains voudraient le laisser penser”, affirme le président du Cif. Ainsi, le Comité n’aurait détecté sur la campagne 2005 qu’un cas d’entérotoxine, un de salmonelles et quatre cas de listéria supérieure à 10/25 grammes. “Sur toute la campagne, seulement 0,5 % de la production de salers a dû être détruite pour des raisons sanitaires”, fait remarquer Michel Lacoste. Le Cif va donc saisir le préfet et demander que tous les refus et ajournements de dérogation notifiés soient revus à la lumière de l’accord conclu fin mars. “Soit on applique ce qu’on a écrit et tout le monde met de la qualité dans son travail, soit l’administration nous dit que l’accord est caduque”, résume le président du Cif, en faisant remarquer que “le temps presse” car “des producteurs en attente de leur dérogation perdent de l’argent tous les jours” et “la filière va perdre des marchés”.


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