Le CGAAER estime nécessaire de s’intéresser aux bioressources aquatiques
Le CGAAER (Conseil général de l’agriculture) vient de publier un rapport sur le développement de la bioéconomie « bleue », dans lequel il estime nécessaire de s’intéresser aux bioressources aquatiques. Au cours de cette mission, commandée par le ministère de l’Agriculture, il a évalué trois gisements de matières premières valorisables : les coproduits des poissons de mer et de pisciculture, les coproduits des coquillages et mollusques, et les algues. Les coproduits de poissons représentent 190 000 tonnes, valorisés principalement en alimentation animale, mais les auteurs du rapport considèrent « qu’un équilibre entre valorisations basiques et à forte valeur ajoutée va s’établir, avec progression de ces dernières ». Ces coproduits renferment des protéines à haute valeur nutritive, des omégas 3, des vitamines, des antioxydants, des minéraux. Sur les 160 000 tonnes de coproduits des coquillages et mollusques, 30 à 40 000 tonnes sont réellement disponibles et peuvent être valorisées en engrais, alimentation animale, traitement de l’eau. Le gisement français des algues quant à lui est très en deçà des perspectives du marché, qui sont très vastes du fait de la diversité génétique et de celle des usages. Les coûts de récolte des macro-algues sont faibles, et les rendements des micro-algues peuvent atteindre cent tonnes par hectares et par an.