Le Cézallier célèbre avec ferveur la montée vers les estives
L’engouement autour de la race salers ne faiblit pas : pour sa 15e édition,
la fête de l’estive a connu samedi 27 mai à Allanche l’une de ses plus grosses affluences.
Le troupeau de l’élevage Oculy se fraie un passage dans les rues d’Allanche.
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L'Union du Cantal
Les nuages commencent à se dissiper lorsque les premières salers
arrivent à Maillargues pour la 15e fête de l’estive. L’ancien foirail,
autrefois lieu de négoce réputé où les foires duraient deux à trois
jours, sert de point de départ au défilé vers la grand’rue Abbé de
Pradt à Allanche, métamorphosée en arène. Les camions se frayent un
passage au milieu de la foule déjà compacte avant de libérer les
troupeaux sous l’œil parfois anxieux des éleveurs. “Nous avons toujours
peur qu’une bête se blesse dans le transport ou d’un accident avec les
spectateurs”, confie Marie-Jo Ameilhaud, qui a suivi son mari, éleveur
passionné par la race salers. La montée à l’estive est une affaire de
famille, comme le rappelle M. le curé, fidèle depuis la première fête
pour la bénédiction d’un des troupeaux. Cette année, celui du Gaec
Salat aura eu ce privilège. “C’était une tradition de demander la
protection du Seigneur, car sur les montagnes, les dangers étaient
nombreux”, explique l’abbé Chalvet.
Après le défilé, direction la montagne
Au milieu de la foule, Paul et Aline ne perdent rien de ce moment d’émotion. Eleveurs à la retraite, ils sont venus spécialement de la Loire, ravis de profiter du soleil et de “voir des vaches encore avec leurs cornes”. La transhumance reste une réalité sur le Cézallier : ceux qui fendent la marée humaine en cette fin de mois de mai poursuivent, au-delà d’Allanche, vers les prairies d’altitude. Les éleveurs, qui s’associent de bonne grâce à la fête, ne sont pas venus y faire que de la figuration. Les bêtes d’Alfred Clavel rejoignent ce jour-là les terres de la Croix Blanche, 8 kilomètres après le clocher d’Allanche. Celles d’Alain Ameilhaud poursuivent jusqu’à la montagne de Chagouze à 15 kms. Les vaches de Jean et Michel Salat regagneront, quant à elles, la ferme de Cussac pour la traite. Cet élevage perpétue aussi la fabrication du fromage AOC salers, tout en conduisant une partie du cheptel sur les hauteurs verdoyantes du Cézallier. Des paysages qu’apprécient aussi les visiteurs d’un jour. Venus du Var à l’invitation d’amis, Pierre et Marie-Claire, adeptes de la randonnée, savourent pourtant ce bain de foule. “Il y a une ambiance extraordinaire”, notent-ils, encore marqués par le silence qui s’est fait durant la bénédiction malgré la présence de milliers de personnes.
La salers, aujourd’hui la plus belle
La salers est la reine. “C’est elle que l’on vient voir”, assure Philippe Deiber, qui suggéra en 1991 l’idée d’un tel rendez-vous au docteur Jarry, alors maire, et à François Auriol, qui se montrent aussitôt enthousiastes. “Ce n’est pas du folklore mais un hommage à une vache et à la transhumance qui sont l’essence même de l’agriculture de notre pays”, poursuit ce passionné et infatigable commentateur de la fête. Ce samedi de mai offre aussi un lieu de retrouvailles : entre un monde agricole et le grand public, certes, mais également pour les Allanchois d’ici et d’ailleurs. Au coin du plus modeste zinc, l’apéro, après le passage du dernier troupeau de la matinée, est prétexte aux meilleures conversations. On y parle de vaches et plus sûrement du pays, sans concession. Une jeune fille dit son attachement à ce coin de Cantal et son désespoir de ne pas trouver du travail. On refera le monde jusqu’à tard le soir, le banquet de l’estive et le bal qui suivra.
Après le défilé, direction la montagne
Au milieu de la foule, Paul et Aline ne perdent rien de ce moment d’émotion. Eleveurs à la retraite, ils sont venus spécialement de la Loire, ravis de profiter du soleil et de “voir des vaches encore avec leurs cornes”. La transhumance reste une réalité sur le Cézallier : ceux qui fendent la marée humaine en cette fin de mois de mai poursuivent, au-delà d’Allanche, vers les prairies d’altitude. Les éleveurs, qui s’associent de bonne grâce à la fête, ne sont pas venus y faire que de la figuration. Les bêtes d’Alfred Clavel rejoignent ce jour-là les terres de la Croix Blanche, 8 kilomètres après le clocher d’Allanche. Celles d’Alain Ameilhaud poursuivent jusqu’à la montagne de Chagouze à 15 kms. Les vaches de Jean et Michel Salat regagneront, quant à elles, la ferme de Cussac pour la traite. Cet élevage perpétue aussi la fabrication du fromage AOC salers, tout en conduisant une partie du cheptel sur les hauteurs verdoyantes du Cézallier. Des paysages qu’apprécient aussi les visiteurs d’un jour. Venus du Var à l’invitation d’amis, Pierre et Marie-Claire, adeptes de la randonnée, savourent pourtant ce bain de foule. “Il y a une ambiance extraordinaire”, notent-ils, encore marqués par le silence qui s’est fait durant la bénédiction malgré la présence de milliers de personnes.
La salers, aujourd’hui la plus belle
La salers est la reine. “C’est elle que l’on vient voir”, assure Philippe Deiber, qui suggéra en 1991 l’idée d’un tel rendez-vous au docteur Jarry, alors maire, et à François Auriol, qui se montrent aussitôt enthousiastes. “Ce n’est pas du folklore mais un hommage à une vache et à la transhumance qui sont l’essence même de l’agriculture de notre pays”, poursuit ce passionné et infatigable commentateur de la fête. Ce samedi de mai offre aussi un lieu de retrouvailles : entre un monde agricole et le grand public, certes, mais également pour les Allanchois d’ici et d’ailleurs. Au coin du plus modeste zinc, l’apéro, après le passage du dernier troupeau de la matinée, est prétexte aux meilleures conversations. On y parle de vaches et plus sûrement du pays, sans concession. Une jeune fille dit son attachement à ce coin de Cantal et son désespoir de ne pas trouver du travail. On refera le monde jusqu’à tard le soir, le banquet de l’estive et le bal qui suivra.