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Le centre clermontois veut conserver son leadership

Fort de ses 16 sites déployés sur trois régions, le Centre Inra d’Auvergne-Rhône-Alpes se veut à la pointe des recherches menées sur les céréales, sur les systèmes herbagers ou encore sur la nutrition humaine.

De gauche à droite : Pascal Carrère, Marc Ferrara, Thierry Langin et Jean-Baptiste Coulon.
De gauche à droite : Pascal Carrère, Marc Ferrara, Thierry Langin et Jean-Baptiste Coulon.
© S. Chatenet

Quatre priorités majeures en 2016 contre 16 encore l’an dernier : Le schéma d’orientation du centre INRA d’Auvergne-Rhône-Alpes se veut plus lisible et condensé autour de quatre priorités majeures. Convaincu que l’INRA travaille « non pas pour mais avec des partenaires », le président du centre, Jean-Baptiste Coulon cultive la pluridisciplinarité au service de l’intérêt collectif.
L’enjeu est scientifique mais pas que… Il est aussi politique. Par le développement de partenariats, par une structuration forte de la recherche agronomique, par la modernisation et l’optimisation des dispositifs expérimentaux, l’INRA entend démontrer qu’il peut être chef de file dans bien des domaines, et asseoir son leadership dans le domaine de l’agronomie.
« Toutes les données que nous accumulons, tous les savoirs que nous développons sont des données précieuses pour les gestionnaires et les décideurs », témoigne Pascal Carrère de l’Unité de recherche sur l’écosystème prairial.
Avec près de 1 000 salariés dont un peu plus des trois-quarts sont titulaires, le centre INRA auvergnat est le plus important de l’hexagone en terme d’effectifs. Si son siège social est situé à Clermont-Ferrand, le centre dispose de seize antennes répartis sur les territoires d’Auvergne, de Rhône-Alpes et du Limousin. D’ici un an, l’unité limousine pourrait être rattachée à la grande région Limousin-Aquitaine-Poitou-Charentes.

Au-delà des frontières administratives
Mais l’INRA travaille sur de nombreux sujets qui transcendent les frontières administratives, car il y a des réalités de climat, de pratiques agricoles, de nature des sols qui unissent. Sur les systèmes herbagers, par exemple, les recherches conduites à Theix ou à Marcenat, par le centre auvergnat, intéresse l’Auvergne évidemment, mais aussi le grand Massif central dans son ensemble.
« Nous ne sommes pas cloisonnés. Nous avons toujours eu l’habitude de travailler en co-construction avec d’autres centres de l’INRA, d’autres instituts et de plus en plus avec des partenaires privés », résume Jean-Baptiste Coulon.

Génome du blé tendre
Doté d’un budget de 90 millions d’euros, le centre va poursuivre son action dans quatre domaines : l’agro-écologie des systèmes d’élevage herbagers avec l’ambition d’assurer la durabilité des systèmes d’élevage, des entreprises agro-alimentaires et des territoires ; la nutrition humaine avec des recherches orientées sur la compréhension des relations entre alimentation et santé ; l’écologie des systèmes aquatiques sous contraintes anthropiques ; et la biologie intégrative des plantes modèles et cultivées avec l’objectif de maîtrise de la croissance et du développement des plantes ainsi que leur capacité à s’adapter à un environnement changeant. Sur ce sujet, le centre clermontois dispose d’une longueur d’avance avec le Pheno3C, un dispositif expérimental grandeur nature, d’étude en conditions semi-contrôlées des effets du changement climatique. Grâce à ce type d’initiatives, le centre peut s’enorgueillir d’une avancée emblématique : le séquençage complet du génome du blé tendre. Une prouesse technique quand on sait que ce génome est cinq fois plus grand que le génome humain. Cette avancée majeure fera très prochainement l’objet d’une publication officielle.

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