Le Cantal toujours très impliqué dans la dynamique de la race limousine
Le syndicat des éleveurs du Cantal a réuni son assemblée générale jeudi 18 juillet à Saignes. La race maintient ses effectifs et collectionne les bons résultats grâce à des éleveurs motivés.
Avec près de 20 000 vaches mères en 2018, l'effectif en race limousine dans le Cantal se maintient et augmente même d'une centaine d'unités. "Il y a une belle dynamique avec des éleveurs plutôt jeunes et très impliqués dans le schéma de sélection de la race", a indiqué le président, Jean-Paul Portal, lors de l'assemblée général du syndicat des éleveurs limousins du Cantal, jeudi 18 juillet à Saignes. Lors de la dernière campagne, 67 éleveurs ont adhéré au contrôle de performances, soit 4 300 vaches contrôlées et 48 se sont inscrits au herd-book limousin sur un effectif de 127 pour l'Auvergne.
Forte implication en génétique
"Le Cantal se place parmi les meilleurs apporteurs et acheteurs à la station de Lanaud", s'est félicité le président. Toutes stations confondues, le Cantal a confié 33 de ses animaux en station en 2018, sur 52 pour la région Auvergne. Dans les points positifs, Jean-Paul Portal a également souligné la forte participation des éleveurs à tous les concours, locaux, nationaux et même à Paris cette année. Avec des résultats au rendez-vous. Ce sera encore le cas lors de la saison à venir : une dizaine d'animaux sont déjà annoncés pour le national limousin qui se tiendra du 20 au 22 septembre à Périgueux. Avant cet évènement, le départemental aura lieu le 7 septembre à Saint-Georges, en association avec le comice de la Ville de Saint-Flour. Le concours interrégional a été avancé d'une semaine par rapport aux années précédentes et se tiendra à Saint-Galmier, dans la Loire, les 19 et 20 octobre. Les éleveurs limousins du Cantal seront aussi présents pour des présentations d'animaux tout au long de l'été à la rencontre du grand public : à la Festa del païs les 3 et 4 août à Saint-Flour, à la fête de la terre le 15 août avec les Jeunes agriculteurs à Ytrac, ou encore au Salon de l'habitat à Aurillac le dimanche 22 septembre. Pour autant, la vie des exploitations agricoles n'est pas toujours rose, a rappelé Jean-Paul Portal dans son rapport moral. Il y a bien sûr les sécheresses qui se succèdent et qui minent le moral et la trésorerie des éleveurs. Et puis il y aussi la menace des accords de libre échange.
Mieux valoriser les produits
"Nous n'avons pas d'autres choix que de nous adapter, a déclaré le président. S'adapter, c'est le maître mot dans notre métier, mais comment faire face aux obstacles que l'on subit ? Il faut que l'on mette en avant la qualité de nos produits." À ce titre, le président regrette que les animaux finis ne soient pas mieux valorisés. "Il n'existe pas de filière locale, a-t-il déploré. On a l'impression que les carcasses sont banalisées alors que ce qui distingue la limousine, c'est sa qualité bouchère. On ne sait pas vendre cette image de vache élevée à l'herbe." Début août, la race limousine va annoncer la création d'un GIE Lauv'lim, un groupement d'une soixantaine d'éleveurs d'Auvergne et de Lozère. L'idée est de financer des actions, dont l'embauche d'un technico-commercial afin de mieux vendre les reproducteurs et de trouver des débouchés rémunérateurs pour les animaux finis.