Le bois local se fait une place dans la construction
Depuis 2012, Boislim, l’interprofession Forêt-Bois du Limousin organise régulièrement des rencontres consacrées à la construction bois. Leur objectif : promouvoir un mode de construction et surtout des essences locales.
Avec 2,8 millions d’hectares de forêt, soit un tiers de son territoire, la Région ALPC possède la plus grande surface forestière de France. Le territoire limousin y contribue pour une large part avec 569 000 ha, ce qui représente un taux de boisement de 34 %. C’est cette ressource locale que l’interprofession Forêt Bois du Limousin cherche à valoriser au travers de ses demi-journées prescription bois. « Ces rencontres sont parties d’un constat : le déficit de la balance commerciale de la construction bois en France, explique Hugues Petit-Etienne, délégué bois construction à Boislim. Jusqu’à récemment, la majorité des bois utilisés provenaient des pays scandinaves. L’offre française devenant de plus en plus adaptée et la construction bois se développant, nous nous sommes dit que le Limousin avait une carte à jouer. » Depuis quatre ans, Boislim propose donc régulièrement des rencontres thématiques pour informer les prescripteurs de la construction sur les atouts du bois. « Nous essayons d’aborder des thèmes variés, de présenter des nouveautés, détaille Hugues Petit-Etienne. Nous invitons les prescripteurs à échanger avec une entreprise adhérente. Au final les utilisateurs sont mieux informés sur les bois, les techniques et savoir-faire et nos adhérents rentrent en contact avec des clients potentiels ». Le 12 mai dernier, c’est à Ambiance Bois à Faux-la-Montagne que Boislim conviait les prescripteurs. Particularités de la société, être organisée sous forme de Société anonyme à participation ouvrière et travailler avec des bois locaux (mélèze et douglas). L’activité d’Ambiance bois est en outre concentrée autour de deux pôles : la vente de matériaux prêts à l’emploi sur la France et la réalisation de chantiers de construction, rénovation localement. Durant la matinée, les architectes, conseillers et techniciens présents ont visité le parc d’approvisionnement, la chaîne de production, les ateliers de menuiserie. « Avec ces visites, les mentalités évoluent et désormais certain appels d’offre préconisent les bois locaux, se félicite Hugues Petit-Etienne. Ceci dit, l’évolution va lentement. Dans les dix dernières années la part de la construction bois a été multipliée par deux mais pour passer de 5 à 10 %, c’est encore peu. La culture du béton, qui date de l’après guerre a la vie dure et certaines habitudes de travail sont bien ancrées ! » Après une seconde visite sur le thème des menuiseries bois le 26 mai à Bessines-sur-Gartempe, la série de visites du mois de mai s’achèvera le 31 à Saint-Sylvestre avec une visite consacrée à la l’isolation paille dans la construction bois.