Le bilan du contrôle laitier pose question sur l'avenir
Réunis en Assemblée Générale, les membres du Contrôle Laitier de la Creuse ont dressé le bilan de l'année 2013.
Un nombre d'exploitations qui, globalement, stagne mais un nombre de vaches en chute de 10 %, voilà résumé en quelques mots le bilan de l'année 2013 du Contrôle Laitier. Réunis en Assemblée Générale le 4 décembre dernier, les membres présents n'ont pu que constater l'impact très négatif de cette baisse du nombre d'animaux sur l'équilibre financier de la structure. Dans un contexte de diminution du nombre de producteurs laitiers, les services du Contrôle Laitier évoluent pour s'adapter aux besoins et proposer du conseil et du suivi via, par exemple, des formations sur les coûts de production ou des journées d'informations et d'échanges comme la journée « génisses » à Mérinchal il y a quelques semaines. Si le métier souffre d'une image de production contraignante, il ne faut pas occulter qu'il y a des moyens et des techniques pour soulager les contraintes. Sans oublier une conjoncture qui fait que « les producteurs de lait mesurent malheureusement la volatilité des prix » et ce « malgré une perspective encourageante pour 2014 des prix dans la continuité de 2013 » comme l'a souligné Fabrice Reynaud, président du Contrôle Laitier. À l'inverse, la production de lait de chèvre rencontre une pénurie et voit donc une embellie des prix. Embellie à relativiser toutefois au regard de la grave crise traversée précédemment par les éleveurs caprins qui a laissé des trésoreries exsangues.
Les dommages collatéraux des effets conjoncturels s'en ressentent sur les structures d'accompagnement des éleveurs. C'est ainsi qu'une régionalisation est en cours. Même si elle n'est sûrement pas la solution miracle, elle peut permettre des économies d'échelle. Gilles Pivette, directeur de la Chambre d'agriculture de la Creuse, rassure : « les élus ont la volonté de maintenir des contrôles de performance que ce soit en bovin viande, lait ou ovin ». Et d'ajouter toutefois qu'« il faudra trouver des solutions dans un contexte financier difficile. La Chambre d'agriculture ne pourra pas supporter des déficits à ce niveau de façon récurrente ». Aucune piste ne sera écartée même si le directeur préférerait que l'économie se fasse ailleurs que sur la main d'oeuvre salariée de la structure. Une chose est sûre les éleveurs ne pourront pas payer indéfiniment et la bureaucratie croissante demandée pour les financements régionaux et européens ne facilitera pas non plus le retour à l'équilibre.