Congrès de la FNB, présence du ministre de l'Agriculture le mercredi 6 février en soirée
Le 6 et 7 Février, les éleveurs ont rendez-vous à Guéret au congrès de la FNB
Congrès de la FNB, présence du ministre de l'Agriculture le mercredi 6 février en soirée
Rendez-vous à Guéret pour le congrès de la Fédération Nationale Bovine (FNB). En attendant, retrouvez dans notre édition de la semaine, du vendredi 1er février, un article à propos de la filière bovine dont l'avenir pourrait être prometteur à plusieurs conditions...
A noter que le ministre de l'Agriculture sera présent le mercredi 6 février en soirée.
Pierre Chevalier, président de la FNB
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Sophie Giraud-Chatenet
En quoi la situation des éleveurs est-elle aujourd’hui préoccupante ?
Pierre Chevalier : D’après les comptes de l’agriculture, le revenu moyen annuel en élevage bovin-viande ne dépasse pas 15 000 euros. Les revenus de 2012 sont non seulement en recul mais aussi les plus faibles de la profession. Cette situation ne date pas d’aujourd’hui, depuis 2007, l’élevage de bovins-viande affiche des revenus extrêmement bas.
■ Et pourtant les prix se sont redressés depuis dix-huit mois…
P.C. : Effectivement, les prix des bovins sont supérieurs d’un euro par rapport à l’an passé. Mais la progression des cours est insuffisante pour absorber l’explosion des coûts de production. Le prix des céréales a augmenté dans de telles proportions qu’il pénalise la production animale, soit en étouffant les trésoreries des éleveurs, soit en incitant ces derniers à retourner leurs prairies pour produire eux-mêmes des céréales.
■ Avons-nous une idée de l’étendue de cette concurrence entre élevage et céréale ?
P.C. : La décapitalisation du cheptel allaitant en France est une réalité, puisqu’en 2012, nous avons perdu 200 000 vaches. Au niveau européen, le recul est de 3 %. Pour ne citer que ces deux départements, l’Allier a enregistré une baisse de 6 000 vaches, et la Dordogne est à près de moins 20%. Avec un maïs ou un blé à 250 euros la tonne, il devient difficile de maintenir l’élevage dans les zones où les cultures sont possibles.
■ La production de viande bovine est-elle en péril ?
P.C. : On assiste à ce phénomène de changement de destination des terres,
partout dans le monde où l’on produit de la viande bovine. On se dirige vers des tensions, puisque d’ici dix ans, la consommation mondiale de viande bovine devrait progresser de
15 à 20 %. Il est donc dommageable d’être dans une situation où faute de prix et de soutiens suffisants, nous risquons de ne pas être en mesure de répondre aux besoins du marché.
Pierre Chevalier : D’après les comptes de l’agriculture, le revenu moyen annuel en élevage bovin-viande ne dépasse pas 15 000 euros. Les revenus de 2012 sont non seulement en recul mais aussi les plus faibles de la profession. Cette situation ne date pas d’aujourd’hui, depuis 2007, l’élevage de bovins-viande affiche des revenus extrêmement bas.
■ Et pourtant les prix se sont redressés depuis dix-huit mois…
P.C. : Effectivement, les prix des bovins sont supérieurs d’un euro par rapport à l’an passé. Mais la progression des cours est insuffisante pour absorber l’explosion des coûts de production. Le prix des céréales a augmenté dans de telles proportions qu’il pénalise la production animale, soit en étouffant les trésoreries des éleveurs, soit en incitant ces derniers à retourner leurs prairies pour produire eux-mêmes des céréales.
■ Avons-nous une idée de l’étendue de cette concurrence entre élevage et céréale ?
P.C. : La décapitalisation du cheptel allaitant en France est une réalité, puisqu’en 2012, nous avons perdu 200 000 vaches. Au niveau européen, le recul est de 3 %. Pour ne citer que ces deux départements, l’Allier a enregistré une baisse de 6 000 vaches, et la Dordogne est à près de moins 20%. Avec un maïs ou un blé à 250 euros la tonne, il devient difficile de maintenir l’élevage dans les zones où les cultures sont possibles.
■ La production de viande bovine est-elle en péril ?
P.C. : On assiste à ce phénomène de changement de destination des terres,
partout dans le monde où l’on produit de la viande bovine. On se dirige vers des tensions, puisque d’ici dix ans, la consommation mondiale de viande bovine devrait progresser de
15 à 20 %. Il est donc dommageable d’être dans une situation où faute de prix et de soutiens suffisants, nous risquons de ne pas être en mesure de répondre aux besoins du marché.