« L'apiculture est devenue un jeu d'échecs »
Thierry Crouzet et Sophie Bertrand ont remporté une médaille d'or en bruyère Érica lors du concours national des miels de France. Un événement auquel ils participent depuis son lancement et pour lequel ils sont régulièrement médaillés. Portrait.
Thierry Crouzet et sa compagne Sophie Bertrand sont installés à Meyrueis depuis une dizaine d'années, et bichonnent leur rucher de près de 150 ruches productives, les ruchers de la corniche.
Ces deux pluriactifs ont décidé de se concentrer sur l'apiculture il y a près de cinq ans. Sophie Bertrand était, « dans une autre vie », agricultrice sur le causse et fabriquait du fromage de brebis. Une activité qu'elle a cessée car elle ne s'y retrouvait plus, mais la bascule en apiculture lui a permis de rester dans un monde qu'elle n'imagine pas quitter. « L'élevage est ma passion, que ce soit des brebis ou des abeilles, ce sont des animaux dont il faut s'occuper pour qu'elles produisent », sourit l'apicultrice. « Et puis, les abeilles, c'est magique », s'accordent les associés. Pour Thierry Crouzet, la fascination pour les abeilles remonte à loin : « j'avais deux oncles apiculteurs professionnels, donc je baignais un peu dans ce monde, et avoir des ruches est quelque chose qui m'a toujours trotté dans la tête ». S'il mène sa carrière ailleurs que dans l'agriculture dans un premier temps, sa marotte revient sur le devant de la scène il y a une quinzaine d'années : « je me suis inscrit à une formation pour découvrir l'apiculture et je suis retombé à pieds joints dedans ».
Les deux associés ont développé une belle gamme de produits, au long des années : une dizaine de miels, des pâtes à tartiner, des pains d'épices, et des confiseries. En préparation, « nous avons imaginé des savons avec de la cire, de la propolis ou du miel et des baumes à lèvres », qui devraient rejoindre leurs étals d'ici la fin de l'année. Leurs produits sont transformés au lycée agricole de Saint-Flour qui possède les équipements nécessaires à la fabrication de leurs articles. « En apiculture, il faut savoir se diversifier au maximum, et percuter rapidement », souligne Thierry Crouzet