L'Anses recommande une séparation stricte des lignes de production
Une fois que l'utilisation de protéines animales transformées sera réautorisée dans l'alimentation animale, il sera essentiel de veiller à une séparation stricte des lignes de production à tous les maillons de la chaîne pour éviter des contaminations entre les différentes espèces animales, prévient l'Autorité française de sûreté alimentaire.
Dans un avis publié le 9 juillet, l'Autorité française de sûreté alimentaire (Anses) rappelle que seule une séparation stricte par espèces des sites et des circuits de production (de l'abattoir jusqu'à la livraison en élevage), associée à des moyens de contrôle et de traçabilité permettra de limiter les risques d'apparition de nouvelle encéphalite spongiforme transmissible (EST) une fois que l'utilisation de protéine animale transformée (PAT) sera réautorisée dans l'alimentation animale. Suite au feu vert des États membres et du Parlement européen, la Commission européenne devrait prochainement permettre l'utilisation de protéines animales transformées provenant de non-ruminants pour l'alimentation des volailles et des porcs, ainsi que de protéines animales transformées provenant d'insectes. Le règlement prévoit une séparation des lignes de production spécialisées, ainsi que des installations de collecte, de stockage, de transport et de conditionnement.
Protéines animales transformées : le Parlement européen ouvre la voie à la réautorisation
Pour l'Anses ce sont les abattoirs mixtes, traitant plusieurs espèces, qui sont le maillon faible de la chaîne de production. En effet, les porcs peuvent développer la maladie s'ils sont contaminés par certaines PAT de ruminants. Ce pourrait être le cas si, en amont de la fabrication de PAT de volaille destinées à l'alimentation des porcs, des parties de carcasses de ruminants se retrouvaient par erreur mélangées à celles de volailles.