Langogne 2021 : une foire à huis clos et joyeuse
Samedi 20 mars, la foire grasse de Langogne a eu lieu dans une configuration particulière, pour répondre aux problématiques sanitaires posées par la Covid-19.
Installée à huis clos, sans animation ni public, la foire de Langogne s’est déroulée en petit comité. Le vent froid, sous un soleil timide, n’a pas découragé agriculteurs et acheteurs de participer à cette fête annuelle.
Les conditions drastiques imposées par la crise sanitaire n’ont pas découragé les participants puisque 28 éleveurs ont répondu présents à l’appel, pour 108 bêtes exposées à l’air libre, en plus des acheteurs locaux, régionaux et nationaux. Les années précédentes, un barnum pour protéger les bêtes était érigé, mais en 2021, la foire a dû faire sans.
« C’est un véritable succès », s’est réjoui Quentin Boyer, conseiller municipal à Langogne en charge des foires et marchés. D’autant plus que « 103 bêtes ont été vendues sur les 108 présentes », a confirmé l’élu. Portée par le conseil municipal en collaboration avec les Jeunes agriculteurs du canton de Châteauneuf-Langogne, cette manifestation représente un enjeu économique fort pour les éleveurs du territoire. « C’est aussi un moment d’échanges et de convivialité », a rappelé le maire de Langogne, Marc Oziol, même si les élus ont regretté que ni la foire-exposition qui accompagne normalement les festivités, ni les commerçants et artisans langonais n’ont pu être présents.
Vincent Remise, premier prix à Langogne
Vincent Remise, exploitant sur la commune du Buisson depuis 2011, maire de sa commune et professeur associé au lycée agricole Terre-nouvelle, porte de multiples casquettes.
Avec toujours à cœur l’envie de transmettre sa passion de son métier d’agriculteur. Quant au prix de meilleur sujet qu’il vient de recevoir pour sa génisse croisée, il en est « très fier », qu’il reçoit pour la première fois à Langogne. Il y a quatre ans, à la foire de Laguiole, il avait déjà reçu le prix du meilleur sujet pour une autre de ses bêtes. « J’avais amené des bêtes à la foire de Langogne il y a deux ans, et j’avais été bien classé », pointe l’agriculteur. Sa seconde participation le hisse donc à la plus haute marche du podium. Sur son exploitation familiale, il élève une cinquantaine de mères Aubrac, avec une volonté : produire de la qualité. « Tous les animaux que je produis sont nés chez moi, j’aime bien l’idée d’arriver à valoriser les bêtes jusqu’au bout », conclut-il.