L’Amoma à la rencontre des « Pépites de l’Aubrac »
L’association des membres de l’Ordre du mérite agricole de Lozère (Amoma) a tenu son assemblée générale au Buisson le 5 novembre, sous la présidence d’André Mirman.
Après l’adoption des rapports moral et financier, le bureau a été reconduit. L’Amoma de Lozère constitue la section départementale de l’association nationale, dont le siège est au ministère de l’agriculture. Elle a pour but de regrouper les nominés lozériens distingués pour les services marquants qu’ils ont rendus à l’agriculture, afin d’entretenir entre eux des liens d’amitié, d’entraide et de solidarité, et d’œuvrer d’une manière générale dans les domaines agricoles, agroalimentaires, ruraux, forestiers et environnementaux, dans un objectif d’utilité publique.
L’Amoma locale s’est donnée comme orientation de s’intéresser à des initiatives individuelles ou collectives ayant un impact de développement local. Pour mettre en exergue tel ou tel projet de ce type, elle décentralise donc ses assemblées générales au plus près de l’une de ces initiatives. Par sa présence et sa communication, l’association manifeste son soutien à des démarches locales qui visent à dynamiser un territoire à travers une activité économique, sociale ou culturelle.
Cette année, l’Amoma a décidé de mettre en lumière la filière des « Pépites de l’Aubrac », qui regroupe une quinzaine de producteurs au sein d’une structure associative en développement. Elle a donc tenu son assemblée générale au plus près du secteur géographique où s’est implantée cette nouvelle filière de diversification, permettant à Olivier Laporte et Pierre Ressouches, respectivement président et membre de ce collectif, d’en présenter l’historique, le fonctionnement et les perspectives de développement.
Lancée en 2018, cette démarche, reposant sur un cahier des charges strict, s’est donné pour objectif l’implantation d’une culture de pomme de terre de qualité sur le plateau de l’Aubrac lozérien. Limitée à un secteur géographique déterminé, à l’altitude supérieure à 800 m pour garantir l’uniformité du produit, cette culture raisonnée est pratiquée sur rotation culturale précise, sans fumier, proscrivant l’utilisation classique des traitements chimiques répétitifs, y compris les traitements anti-germinatifs.
La superficie consacrée à cette production est volontairement limitée à un hectare par exploitation et les variétés cultivées sont exclusivement des Monalisa et des Marabel. La récolte, tout comme le triage, le calibrage, le conditionnement et la préparation des commandes, sont effectués de manière participative. Aujourd’hui, l’association compte 15 producteurs. La production atteint les 200 tonnes. Le stockage se fait en cave collective et toutes les tâches de préparation à la vente s’effectuent à date fixe par rotation d’équipes dans un local commun.
D’autres agriculteurs sont prêts à rejoindre cette filière qui, après sa phase de mise en place, est appelée à se développer. S’inscrivant dans cette perspective, l’association envisage la construction d’un bâtiment spécifique et s’emploie à conforter à la fois son organisation interne et ses circuits de commercialisation.