Virus
L’agriculture lozérienne paie cher le passage de Schmallenberg
Les premières données fournies par le GDS sont alarmantes. Au bas mot, 180 élevages ont été touchés, 500 veaux et 200 agneaux sont nés malformés, sans parler des 6 000 veaux qui manqueraient au premier trimestre 2013.
Le département avait été épargné lors de la première apparition du virus, qui avait surtout sévi dans le nord du pays. Il a été très durement touché par la deuxième vague, en 2012. 13 % des cas de Schmallenberg recensés en France proviennent de la Lozère. Après la sécheresse de 2011, il n’en fallait pas davantage pour fragiliser les trésoreries. Les répercussions risquent de se faire ressentir à l’automne 2013, au moment de la vente des bêtes.
À lire dans le Réveil Lozère n°1206 du 25 avril 2013, en page 5.
Au Pont-de-Montvert
Chez Jean-Claude Molines, quatre vaches n’ont pas donné de veaux et un veau est né malformé. Cela fait beaucoup sur un troupeau de 40 mères. Sans compter que la vache qui a donné naissance à un veau Schmallenberg a dû être abattue d’urgence, car la matrice avait été déchirée. Dans tous les cas, un grand nombre de vêlages a été retardé. « Les conséquences sont lourdes. Les broutards ne pourront pas partir en octobre – novembre… On sortait de la FCO*, et maintenant c’est Schmallenberg ! », témoigne Jean-Claude Molines.
* Fièvre catarrhale ovine